Un voyage vers Kigali, des réunions à huis clos toute la journée. Le rythme semble s’être accéléré ces dernières heures à Kampala. Depuis deux jours, la pression internationale se fait de plus en plus forte pour aboutir à une signature entre le M23 et les autorités congolaises. Mais les marges de manœuvre sont réduites.
Le voyage à Kigali des envoyés spéciaux de la communauté internationale et leur rencontre avec le président Kagamé sont les signes les plus tangibles qu’à Kampala, la diplomatie tentait tout, vendredi après-midi, pour trouver un accord.
Le sort des chefs du M23 au centre des débats
En réalité, la marge de manœuvre est extrêmement mince. Les points de blocages entre les deux parties n’ont pas changé, notamment sur la question de l’avenir de la trentaine de chefs rebelles sous le coup de sanctions des Nations unies. Le Congo refuse d’accorder une nouvelle fois l’amnistie. Il veut éviter le cycle infernal : rébellion, accord de paix suivie d’une nouvelle rébellion.
En face, le M23 ne veut pas d’un accord qui propose comme seule option la prison. Il faut donc trouver une voie de sortie. Parmi les options envisagées, il y a celle de trouver des pays prêts à accueillir ces chefs de guerre en exil.
Sur le terrain, les combats continuent
Pendant ce temps, sur le terrain, la situation reste très tendue. Vendredi, les rebelles du M23 ont de nouveau tiré sur un hélicoptère de la Monusco dans l’est du Congo. Un incident similaire avait eu lieu la semaine précédente, qui avait également été marquée par des accrochages entre le M23 et l’armée congolaise.
Tous les observateurs en conviennent que, ces dernières semaines, les deux parties se sont largement réarmées et sont à couteaux tirés.
Source: RFI