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RCA: affrontements meurtriers dans le centre du pays

Situation très instable à Mbrès dans le centre de la RCA. Mardi, de violents affrontements ont éclaté entre des membres de l’ex-Seleka et des anti-balaka. Il y a des morts, mais il est difficile d’avoir un bilan précis dans la mesure où tous les corps n’ont pas encore pu être ramassés. Des affrontements qui ont poussé la population à se réfugier massivement en brousse. Quelques jours auparavant, une cérémonie de réconciliation avait lieu dans cette même ville, sous l’égide de la Minusca, la Mission de l’ONU en Centrafrique.

armee soldat centrafrique

Qu’est-ce qui a mis le feu aux poudres à Mbrès mardi ? L’assassinat d’un éleveur par des anti-balaka pour les uns ou encore l’attaque de deux planteurs par des ex-Seleka pour les autres. Quoi qu’il en soit, les affrontements ont été longs et violents, les maisons incendiées nombreuses, et ils ont poussé les habitants, livrés à eux-mêmes, à fuir en brousse.

« J’ai fui et avec toute ma famille, nous nous sommes réfugiés dans une forêt, témoigne un habitant. Nous sommes à six kilomètres dans la brousse, mais nous continuons à entendre des tirs de part et d’autre. La population a quitté le centre de la ville mardi et tout le monde est dans la brousse. Il n’y a aucun habitant dans les quartiers de Mbrès. La ville est déserte et pour le moment il n’y a rien. J’en pleure, car il n’y a rien, il n’y a pas de nourriture. »

A Mbrès, c’est l’ex-Seleka qui tient la ville. Le « général » Bordas qui appartient au FPRC, la faction dirigée par Noureddine Adam, est arrivé avec ses hommes de Kaga-Bandoro pour cette cérémonie de réconciliation vendredi. Le général Bordas affirme qu’il restera le temps qu’il faut pour ramener le calme et faire revenir les habitants en ville. Mais il se dit surpris par l’attitude des anti-balaka. Dans l’autre camp, le discours est le même, on dit ne pas comprendre l’agression des ex-Seleka.

La ville est déserte et pour le moment il n’y a rien. J’en pleure, car il n’y a rien.
Les habitants de Mbrès ont fui les violences
18/12/2014 – par Pierre Pinto
Source: RFI
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