En RCA, des affrontements meurtriers ont eu lieu dans la ville d’Alindao jeudi. Le dernier bilan s’élève à 37 morts. Le camp de déplacés de l’évêché qui compte plus de 20 000 déplacés a été visé. Parmi les victimes, le vicaire-général de la ville, Blaise Data. Un abbé est toujours porté disparu. Les raisons de ces affrontements ne sont pas encore claires.
Après une série d’agressions entre les anti-balaka et l’UPC, ce dernier aurait attaqué en représailles le site de déplacés de l’évêché, explique une source onusienne. Une version démentie par le groupe armé qui affirme que l’attaque a été menée par des groupes d’auto-défense, et qu’il s’est rendu sur place pour sécuriser la zone. L’UPC était toujours dans l’évêché jeudi soir et affirme qu’il libérera l’endroit dès que la Minusca sera prête à prendre le relais.
Beaucoup de déplacés se seraient réfugiés dans la brousse. Des témoignages rapportés parlent de pillages et d’incendies. Longtemps base principale du groupe de l’ex-seleka UPC sous commandement d’Ali Darass, Alindao est une ville qui fait régulièrement l’objet de vives tensions.
La dernière grosse attaque date de mai 2017. Une quarantaine de personnes avaient alors été tuées. Un humanitaire a trouvé la mort là-bas en août dernier et deux casques bleus ont perdu la vie dans cette zone. L’ONG Ocha dénonçait encore récemment la situation humanitaire « désastreuse » dans la ville qui compte près de 40 000 déplacés répartis dans 5 sites.
RFI