Au Mali, la police a empêché un rassemblement de l’opposition, vendredi 16 novembre, devant la bourse du travail de Bamako. La manifestation avait été interdite. Les forces de sécurité avaient bouclé l’endroit et ont utilisé des gaz lacrymogènes contre plusieurs dizaines d’élus et de militants présents. Un élu a été blessé.
45 minutes avant l’heure indiquée pour le début du rassemblement, l’esplanade de la Bourse du travail de Bamako était bouclée par les forces de l’ordre. Au passage de RFI, ils étaient plusieurs dizaines. A la question à un policier sur le fait de savoir si la marche était interdite, un « oui » nerveux nous a été rétorqué. A 1 km de la Bourse du travail, quelques militants de l’opposition semblaient prendre la température.
Panique
De leur côté, réunis au siège d’un des leurs, les leaders de l’opposition adoptaient une stratégie en prenant, à pied, la direction de la Bourse du travail de Bamako, ce qui pourrait amener les militants à faire la même chose, malgré l’interdiction. Quelques instants après à un jet de pierre des lieux, un grand bruit, puis plusieurs autres. Des jets de gaz lacrymogènes se sont fait entendre et la panique s’est installée, selon les témoins. Certains battent en retraite. Selon l’opposition, un de ses élus a été blessé.
En interdisant, par écrit, la marche, le gouverneur de Bamako a fait allusion à la situation sécuritaire fragile du pays, à des endroits. Le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé lui a répondu également par écrit pour contester les raisons avancées.
« Répression barbare »
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de vendredi à ce samedi 17 novembre, les principales personnalités de l’opposition qui ont participé à la manifestation interdite disent « condamner avec la dernière énergie la répression barbare planifiée par les plus hauts responsables du régime ». Le communiqué dénonce notamment l’agression, par les forces de l’ordre, du député Amadou Araba Doumbia, violemment roué de coups de matraque et transporté à l’hôpital.
RFI