Les Nations unies ont rendu public le dernier rapport trimestriel de son secrétaire général Antonio Gutteres sur le Mali. Ce rapport qui couvre les trois derniers mois de l’année 2020 sera discuté le 13 janvier prochain au conseil de sécurité des Nations unies.
Dans ce document de 21 pages, le Portugais regrette que la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer dans le pays. “Les groupes armés communautaires ont continué de mener des attaques contre les civils dans la région, et la violence armée a gagné la région de Ségou. Dans le nord, les groupes extrémistes violents sont restés actifs” note le rapport. Sur les trois derniers mois, les Forces de défense et de sécurité maliennes ont été la cible de 17 attaques, au cours desquelles 30 soldats ont été tués et 48 blessés.
Les attaques les plus meurtrières ont eu lieu le 13 octobre entre les ponts de Parou et de Songobia, à environ 25 kilomètres et 30 kilomètres respectivement au sud-ouest de la ville de Bandiagara, dans la commune de Bara Sara (cercle de Bandiagara), où trois soldats ont été tués et sept blessés, et le 6 octobre à Birga-Peulh, à 20 kilomètres à l’ouest de la ville de Koro, dans la région de Mopti, où trois soldats ont été tués. Les civils restent les premières victimes de cette crise meme si selon le rapport, la période a été marquée par une baisse des attaques à leur encontre dû notamment à la saison des pluies.
Au 1er décembre 2020, 232 événements avaient été signalés au total : 182 civils avaient été tués, 175 blessés et 163 enlevés dans tout le Mali. Les actes de violence ont donc diminué par rapport à la période précédente, durant laquelle 343 événements avaient été signalés : 375 civils avaient été tués, 450 blessés et 93 enlevés. Les civils de la région de Mopti sont restés les plus touchés avec 89 événements : on a dénombré 127 morts, 104 blessés et 46 personnes enlevées (39 % de tous les événements ayant touché des civils).
Source : Journal du Mali