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Rapport de l’ONU sur la situation des droits de l’homme : Le Mali sur la « liste d’infamie »

Pour la première fois, le Mali apparait dans le rapport annuel de l’ONU sur les enfants et les conflits armés. Dans son rapport de l’année 2012, l’Organisation des Nations-Unies accuse les groupes armés islamistes et rebelles d’avoir exploité et recruté des centaines d’enfants durant le conflit dans le nord malien. De nombreuses jeunes filles ont été victimes de viols et d’autres sévices sexuels durant la période d’occupation jihadiste.

 

ONURESCO L’Onu a dénoncé « l’exploitation et le recrutement massifs » de centaines d’enfants principalement des garçons de 12 à15 ans par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), par Ansar Eddine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce qui ressort du rapport, c’est que ces enfants ont été recrutés en raison de l’extrême pauvreté de leurs familles et de leur appartenance ethnique. Très souvent, le MUJAO et Ansar Dine donnaient de l’argent aux familles en leur promettant que leurs enfants recevront l’enseignement coranique.  Certains enfants ont combattu dans les montagnes de l’Adrar avec les islamistes et ont été utilisés comme boucliers humains contre les armées française et tchadienne, début 2013. Plusieurs d’entre eux ont été tués ou mutilés.

 

Le rapport de l’ONU recense également 211 cas de sévices sexuels. Il s’agit de viols, d’esclavage sexuel, de mariages forcés contre des fillettes par des combattants du MNLA, du Mujao, Ansar Dine et Aqmi.

 

Le sort des prisonniers enfants

Selon Amnesty International, nombreux sont les enfants qui sont détenus à Bamako dans des conditions précaires.

 

Leur arrestation est survenue au moment de l’arrivée des troupes françaises et maliennes, principalement à Gao. Certains de ces enfants se sont eux-mêmes rendus après avoir entendu, à la radio, des annonces invitant les personnes qui avaient collaboré avec le Mujao, de se rendre à la gendarmerie. Une fois auditionnés, ils ont alors été transférés à Bamako.

 

D’autres enfants racontent qu’ils ont été arrêtés par des patrouilles mixtes  à la fois par les soldats maliens et par les soldats français.
Meme l’armée française donc, est elle aussi, pointée du doigt : les Français ont remis plusieurs enfants soldats à l’armée malienne et, pour l’un d’eux au moins, les droits de l’enfant n’ont pas été respectés.

 

Ces enfants ont, pour certains, à peine 13 ans et sont poursuivis pour atteinte à la sureté de l’Etat et association de malfaiteurs.

Amnesty international mais aussi l’ONU demandent aux groupes armés de renoncer à l’enrôlement des enfants soldats.

 

Ahmed M. Thiam

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