En ce mois béni de ramadan, des femmes jouent un rôle capital dans l’accomplissement du jeûne. Entre la cuisine, le marché et bien d’autres occupations, elles arrivent à assurer le mois de ramadan, où les tâches domestiques deviennent un véritable fardeau plus lourd à porter.
Elles sont au four et au moulin pour satisfaire les jeûneurs. La journée est longue pour ces femmes en ce mois béni de ramadan. Elles sont les premières à se lever et les dernières à se coucher… pardon à s’accorder un petit sommeil.
Mme Kamissoko Salimata Diarra, ménagère, raconte : « Je mets mon réveil à 2 h 30 du matin où je commence à préparer le repas de l’aube pour les jeûneurs. Après avoir tout préparé je commence à réveiller les jeûneurs vers 4 h et je continue avec d’autres tâches. Après le repas je lave mon mil pour la bouillie du petit soir et je fais la vaisselle. Vers 8 h, je me rends au marché pour acheter les condiments du repas de la rupture du jeûne. Au retour du marché, je prépare le repas de mon beau-père qui ne peut plus jeûner à cause de son âge avancé. Ensuite je me repose quelques heures en laissant ma bonne s’occuper du balayage de la maison, la vaisselle et les petits travaux. Vers 15 h je rejoins la cuisine pour préparer la bouillie, le riz, le quinquéliba et le gingembre. J’ai chaque jour aussi un petit plat à préparer que les gens prennent avant d’aller à la prière ».
Malgré cette journée très chargée, Mme Kamissoko parvient aussi à jeûner et à être présente à la prière de la nuit. Pour cette mère de famille de 4 enfants, elle fait tout cet effort pour avoir la baraka du bon Dieu. Elle ajoute que la femme qui accepte de souffrir dans le foyer verra ses enfants en récolter les bienfaits.
Depuis la nuit des temps les femmes sont celles qui souffrent le plus pour le bien-être de la famille. Ainsi à l’image de ses grands-mères et mères qui ont accepté de se soumettre dans le foyer, Mme Kamissoko supporte le coup de la fatigue.
« La femme doit se fixer des objectifs pour accomplir son devoir de bonne épouse, de bonne mère et de bonne citoyenne ». Tels sont les propos de Mme Sidibé Fatoumata Traoré, gestionnaire.
Et de poursuivre : « Je me lève vers 4 h du matin pour réchauffer les repas que nous prenons pour le jeûne. Je reste pour faire le ménage dans la maison et l’entretien de mon enfant. Vers 7 h 30 je prends la route du bureau pour descendre souvent vers 15 h 30. De retour, je m’adonne à la cuisine pour préparer la rupture du jeûne ensuite je continue avec le repas de l’aube ». Pour Mme Sidibé, dans notre pays la femme est considérée comme la seule qui doit s’occuper du ménage.
Pendant le mois de ramadan depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, les tâches domestiques n’en finissent pas. « Je n’ai même pas un petit temps pour moi, car je dois faire face à mes travaux toute seule. Le week-end qui doit être mes jours de repos sont des occasions pour faire le marché pour la semaine. Si j’avais une aide-ménagère pour m’épauler ça pouvait être mieux pour moi, mais elles sont rares en ce moment ».
Tout comme Mme Kamissoko, Mme Sidibé en accomplissant son devoir d’épouse souhaite recevoir la baraka de Dieu. Malgré la chaleur, la pluie et la maigreur du panier de la ménagère, ces femmes arrivent à garantir la joie de toute la famille.
La rédaction