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Raffinerie d’or du Mali : l’État malien confirme sa montée en puissance dans le secteur minier

BAMAKO, mercredi 28 mai 2025 – Sous la haute présidence du Général d’armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, et en présence du Premier ministre, le Docteur Général de Division Abdoulaye MAÏGA, le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi au palais présidentiel de Koulouba, communément appelé la Colline du pouvoir. À l’ordre du jour figurait un point stratégique pour l’avenir économique du Mali : la participation de l’État au capital social de la Société de Raffinerie d’Or du Mali, un projet structurant qui marque un tournant historique dans la politique nationale de gestion des ressources naturelles.

Bamada.net-Sur rapport du Ministre de l’Économie et des Finances, Monsieur Alousséni SANOU, banquier chevronné et architecte des grandes réformes économiques en cours, deux textes majeurs ont été adoptés :

  • Un projet de loi autorisant la participation de l’État au capital social de la Société de Raffinerie d’Or du Mali ;

  • Un projet de décret fixant les modalités de cette participation stratégique.

Un tournant conforme aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation

Cette double adoption n’est pas un simple acte administratif : elle incarne une volonté politique forte de réintégrer les richesses minières du pays dans le tissu économique national, conformément aux recommandations phares des Assises Nationales de la Refondation (ANR). Ces dernières avaient clairement identifié le secteur minier comme un levier prioritaire de souveraineté et de croissance inclusive.

Parmi les résolutions stratégiques issues des ANR, on retiendra :

  • L’augmentation de la participation de l’État au capital des sociétés minières opérant sur le sol malien ;

  • La relecture du Code minier pour en faire un instrument plus équitable et plus profitable au peuple malien ;

  • La création d’une société d’État dédiée à l’exploitation minière ;

  • Et surtout, la mise en place d’une raffinerie nationale, capable de garantir la traçabilité, la transformation locale et la conservation de la valeur ajoutée des ressources aurifères dans le pays.

C’est dans ce contexte que le nouveau Code minier de 2023, ainsi qu’une loi sur le contenu local ont été adoptés, posant les bases d’une nouvelle ère minière plus équitable, plus transparente et plus souveraine.

Une raffinerie nationale portée par un partenariat stratégique avec la Russie

La Société de Raffinerie d’Or du Mali verra le jour grâce à un partenariat public-privé structurant entre l’État malien et le groupe russe Yadran. Selon les termes du protocole d’accord signé, l’État malien détiendra 62% du capital social de cette future entité, affirmant ainsi sa position de majorité dans la gouvernance de cette infrastructure critique.

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La raffinerie, qui sera implantée sur le territoire national, aura une capacité de traitement de 200 tonnes d’or par an. Un chiffre symbolique et ambitieux, qui place le Mali sur la voie de l’industrialisation de son or, en rompant avec le modèle d’exportation brute qui a longtemps dominé le secteur.

Ce projet s’inscrit dans une logique de renforcement de la souveraineté économique, de lutte contre la fraude minière, mais aussi de formalisation de l’orpaillage artisanal, qui représente une part importante mais encore trop peu encadrée de la production aurifère nationale.

Un levier de croissance, d’emplois et de transparence

La future raffinerie nationale ne représente pas uniquement une infrastructure technique. Elle est appelée à devenir un centre névralgique de contrôle, de certification et de valorisation de l’or malien. Elle devrait permettre :

  • Une meilleure traçabilité de l’or produit, y compris celui issu des exploitations artisanales et semi-industrielles ;

  • Une augmentation directe des revenus de l’État, par la transformation locale, la taxation maîtrisée et la réduction de la contrebande ;

  • La création de plusieurs centaines d’emplois directs et indirects, dans les domaines de la transformation, du transport, de la logistique et du contrôle qualité.

Ce projet permettra également au Mali de renforcer ses réserves stratégiques en or et de jouer un rôle plus fort sur les marchés internationaux, notamment en matière de commercialisation et de certification selon les normes internationales.

Un signal fort de la vision économique du gouvernement de transition

En décidant d’investir directement et majoritairement dans cette raffinerie, le Président Assimi GOÏTA et son gouvernement affichent une volonté claire de réappropriation économique et de refondation structurelle du modèle de développement du pays. Cette politique proactive rompt avec plusieurs décennies de sous-valorisation des ressources minières au profit d’intérêts étrangers.

La stratégie économique actuelle, portée par le ministre Alousséni SANOU, repose sur la souveraineté, la transformation locale, et la montée en gamme industrielle. L’ambition est d’aller au-delà du statut de simple pays exportateur de matières premières, pour faire du Mali un acteur minier autonome, responsable et prospère.

Avec l’adoption de ces textes relatifs à la participation de l’État à la Société de Raffinerie d’Or du Mali, le Mali franchit une étape majeure dans la refondation de son secteur minier. Cette initiative n’est pas seulement une réponse aux recommandations des ANR, elle est le reflet d’une vision stratégique de long terme, tournée vers la souveraineté économique, la valorisation nationale des ressources et la justice sociale.

L’or malien, dont la brillance a longtemps enrichi d’autres nations, commence enfin à briller pour les Maliens eux-mêmes.

 

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Ladji Djiga Sidibé

 

Source: Bamada.net

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