A mesure que les mois passent et que certains actes sont posés par les autorités de transition, ceux qui se sentent lésés s’agitent de plus en plus. Sous leurs manteaux de démocrates, puisque c’est actuellement de saison, ils emploient plusieurs subterfuges pour mener la vie dure à leurs adversaires politiques qu’ils traitent parfois en ennemis. La meilleure façon de le faire en ce temps de pensée unique – seules les valeurs occidentales sont de vraies valeurs- c’est de diaboliser l’adversaire! Et, en ces temps de communication tout azimut, les médias jouent un rôle essentiel. On vilipende l’adversaire à travers les organes multimédias. Images, et sons sont mis à contribution de façon disproportionnée, sans oublier l’antique mais toujours utile journal- papier. On mobilise la foule à travers des meetings et marches après l’avoir conditionnée à travers les « influenceurs » de ces médias. Si le pouvoir qu’on attaque est vraiment « pourri » comme le prétendent ses adversaires, alors, il arrive que ceux-ci atteignent leur but : c’est qui s’est passé dans différents pays où les régimes corrompus se sont effondrés. Mais il arrive que ces régimes corrompus aient des mains d’acier et on assiste alors , à des massacres qui vont amener le peuple à se replier sur lui-même en attendant une autre opportunité.
Au Mali, le changement intervenu il y a plus d’un an et singulièrement celui survenu il y a bientôt sept mois, en mai 2021, n’a pas été du goût de tout le monde, loin s’en faut et pourquoi serait-ce autrement? Et, pour le moment, les actes que pose le gouvernement de la Transition dérangent beaucoup de monde, non seulement à l’interne mais aussi à l’extérieur. Alors tout est bon pour crier haro sur le baudet de la Transition ! Et, la meilleure manière de tenir son image, c’est de le faire passer pour un sanguinaire, un oppresseur cynique. On fait des mises en scène pour le traiter de « méchant loup ». On insinue que le pays tout entier est embastillé et qu’on craint qu’il ne devienne un goulag pour ses habitants, on occulte sciemment les difficultés auxquelles le pays est confronté et le contexte dans lequel nous vivons et on grossit les insuccès de l’équipe gouvernementale.
Nous ne sommes nullement ceux qui accordent un blanc-seing à l’action gouvernementale, mais dans le contexte du Mali actuel, nous pensons qu’il faudrait tempérer nos critiques et aller à l’essentiel. Or, aujourd’hui, l’essentiel c’est la sécurisation du pays et pour cela même si le gouvernement devrait s’allier avec le diable nous devrions l’accepter. S’il est avéré que cette alliance avec Wagner a été envisagée, alors nous ne voyons pas où est le mal car cela voudrait dire que ceux qui ont prétendu venir nous aider ont lamentablement échoué soit par perfidie soit par incapacité.
C’est dire qu’à l’interne, ceux qui ne veulent pas du nouvel ordre naissant et à l’extérieur ceux-là qui sont persuadés qu’ils devraient penser et agir à notre place, ont intérêt à diaboliser les autorités de la transition. C’est à elles, autorités d’en prendre conscience et l’antidote la plus sûre contre le dessein maléfique qu’on leur destine est qu’elles marquent tout de suite et maintenant de façon notable des points contre l’insécurité.
…sans rancune
Wamseru A. Asama
Source : Delta News