Vingt-trois personnes au moins ont péri mercredi matin à Bagdad dans l’explosion de trois voitures piégées près de la “zone verte” ainsi que dans un quatrième attentat non loin d’une place du centre de la capitale irakienne, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.

Mardi, deux roquettes avaient été tirées en direction de cette zone verte, quartier sous haute protection qui abrite les bureaux du Premier ministre irakien et plusieurs ambassades occidentales.

Deux des voitures piégées de mercredi, garées en face du ministère des Affaires étrangères, ont fait onze morts, a-t-on précisé de même source. Pour le ministère de l’Intérieur en revanche, cet attentat a été commis par un kamikaze qui circulait à moto au moment où il allait subir une fouille.

“Vers 09h00 ce matin un kamikaze circulant à moto a essayé d’entrer dans la partie sécurisée du ministère”, a fait savoir le ministère dans un communiqué.

“Un groupe de gardiens l’a arrêté à un poste de contrôle, lui a refusé l’accès (du bâtiment) et il s’est fait exploser.”

Le troisième véhicule, conduit par un kamikaze, a explosé devant un restaurant proche d’un poste de contrôle, à un pâté de maisons de la zone verte, tuant huit personnes, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.

Une autre explosion, survenue près de la place Khoullani dans le centre de la capitale, a fait quatre autres morts, a-t-on indiqué de même source.

Ces attentats n’ont pas été revendiqués pour l’instant, mais les insurgés sunnites regagnent du terrain en Irak depuis quelques mois, notamment dans la province d’Anbar, où ils ont réussi à s’emparer le 1er janvier de deux villes, Ramadi et Falloudja. Depuis lors, les forces irakiennes ont repris le contrôle de la majeure partie de Ramadi mais Falloudja reste aux mains des insurgés sunnites, qui sont encerclés par l’armée.

Rahim Salman et Karim Rahim; Eric Faye et Clémence Apetogbor pour le service français.

source : afp