Lorsqu’en 2005, le Président Amadou Toumani Touré (ATT) du Mali avait invité les chefs d’Etat à une conférence au sommet pour discuter des stratégies à même de combattre efficacement le terrorisme, ses homologues d’alors du Sahel et d’ailleurs avaient préjugé qu’il cherchait de l’aide et/ou de la complicité pour combattre « sa rébellion touareg ».
Tous nos voisins ont trainé le pied, pire certains plus tard s’en sont donnés à cœur joie pour dénigrer les performances supposées faibles de l’armée malienne. La réalité de la région nous rattrape aujourd’hui. C’est ainsi que 17 ans plus tard, le Sahel est occupé, les côtes africaines sont infestées. Nos Etas deviennent plus ou moins des entités chaotiques ingouvernables.
Pendant ce temps, il se trouve encore des dirigeants incapables de tirer les leçons douloureuses du contexte et se croyant plus intelligents, et à l’abri, cultivent la désunion dans l’espace sahélo-saharien.
Quelle stupidité de croire que l’on peut enjambe la force morale, la capacité reconstituée du Mali et réussir la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest.
S. Koné
Source: Le Démocrate- Mali