Djibrill Bassolé n’est pas encore sorti de l’ornière.
En plus des charges (déjà) retenues contre l’ancien dignitaire du régime Compaoré, de nouveaux éléments font état d’autres mains occultes qui lui auraient apporté des moyens supplémentaires pour mieux alimenter son réseau. Les enquêtes sont toujours en cours pour démasquer tous les maillons de la chaîne, apprend-on de Jeune Afrique.
Djibrill Bassolé soutenu par des complices ?
Eu égard à certains éléments, Djibrill Bassolé, l’ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, aurait pris une part active au putsch manqué du 16 septembre 2015 contre les autorités de la transition. En effet, une affaire d’écoute téléphonique (en voie d’authentification) entre cet officier de la gendarmerie burkinabè et Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, est venue mettre en lumière sa supposée implication dans la tentative de coup d’État perpétrée par le général Gilbert Diendéré et les éléments du défunt Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) sur la base de cette communication téléphonique qui l’incriminerait, voilà que d’autres faits viennent l’accabler. C’est qu’au cours de sa détention dans un local situé au camp de gendarmerie Paspanga à Ouagadougou, des téléphones portables et une forte somme d’argent liquide auraient été retrouvés en sa possession. Interrogé sur une probable complicité interne, les explications qu’il a données pour justifier leur origine et surtout leur destination n’ont pu convaincre les autorités sécuritaires. C’est à juste titre qu’elles ont pris des dispositions préventives à son égard pour parer à toutes éventualités, ainsi que l’explique une source proche du dossier : «Après cette découverte, les contrôles ont été nettement renforcés. Même ses repas étaient passés au peigne fin. »
Notons que onze chefs d’inculpation dont ceux d’ « attentat à la sûreté de l’État », « collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure », « meurtre », « coups et blessures volontaires », « destruction volontaire de biens » ont été retenus contre lui et Diendéré.
Source: Afrique sur 7