Afin de contribuer à la résolution des problèmes sécuritaires du pays, la société civile du Mali en collaboration avec SIPRI (Stockholm International Peace Research Institut) et CONASCIPAL (Coalition Nationale de la société civile pour la Paix et la Lutte contre la Prolifération des Armes  légères et de Petits calibres), a lancé dans le cadre du projet  ‘’Construire une paix durable au Mali’’, son  livre Blanc de la Société Civile Pour la Paix et la Sécurité au Mali. C’était le jeudi 31 janvier  à l’hôtel Azalai Salam. L’évènement présidé par le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a enregistré la présence entre autres du vice-président de CONASCIPAL, Mohamed Dravé avec à ses côtés le directeur des Etudes du SIPRI, Luc Van de Goor, le représentant du ministre de la Cohésion Sociale, de la Paix et de la Réconciliation Nationale, Attaher Ag Icknane et le chargé d’affaires de l’Ambassade de Suède au Mali, Richard Bomboma.

Contribuer à la résolution des problèmes de sécurité au Mali. Tel est l’objectif de ce Livre Blanc de la société civile. Il est basé sur les recherches menées sur une période de trois ans.

Dans son intervention la directrice de communication du SPIRI, Stéphanie Blenckner, dira que  les résultats de ce Livre Blanc portent d’une part ,sur la façon dont les hommes et les femmes venant de toutes les régions du pays perçoivent les priorités en matière de sécurité et d’autre part,  des options politiques et des recommandations concrètes pour contribuer à la stabilité à long terme du pays.

Selon elle, à travers ce document la société civile vise à faire entendre la voix des populations par l’analyse inclusive et approfondie de la réalité des défis sécuritaires auxquels elles sont confrontées dans leur vie quotidienne. Ce Livre Blanc de la Société Civile Pour la Paix et la Sécurité au Mali, dit-elle, est reparti en trois axes. Il s’agit, poursuit la directrice Blenckner de la priorité sécuritaire locale, l’évaluation des réponses apportées et les conclusions et recommandations.

Selon elle, la crise sécuritaire est composée de nombreux conflits locaux et micro-locaux en interaction les uns avec les autres.  De ce fait,  elle a souligné, que  les attentes de la population ne sont pas uniformes, mais varient en fonction des zones géographiques, du sexe, de l’âge ou du milieu de résidence rural ou urbain. « Le livre insiste sur la nécessité de reconnaître cette diversité, d’adapter les approches aux différents segments de la population et d’inclure les communautés locales dans la formulation et dans la mise en œuvre de stratégies de sécurité » a-t-elle déclaré.

Reconnaissant que  les autorités semblent apporter principalement des réponses militaires (dirigées par les Forces de défense et de sécurité du Mali, la MINUSMA, Barkhane et la FC-G5 Sahel),, elle dira que les populations demandent d’accentuer les efforts en termes d’aide humanitaire, de développement économique local, de services de base et d’amélioration de la cohésion sociale.

De son côté, le  coordinateur scientifique du Comité du Livre Blanc, Dr Bréhima Ely Dicko dira que la solution à l’insécurité qui sévit au Mali, n’est pas que militaire. Donc, pour lui,  la compréhension de la complexité de la situation locale est une première étape nécessaire.

Pour sa part, le représentant du ministre de la Cohésion Sociale, de la Paix et de la Réconciliation Nationale, a félicité et encouragé les auteurs du livre. M. Ag Icknane  dira que ce livre est un outil de plaidoyer dressant une analyse de la situation en forme  et dans le fond.

Par Mariam SISSOKO

Le Sursaut