En principe, c’est ce jeudi que le projet de loi instituant des mesures de promotion du genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives sera examiné par les élus de la nation à l’Assemblée Nationale.
Pour préparer le vote de ce projet de loi, Mme la ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, avec l’appui d’ONU-Femmes, a organisé un atelier de sensibilisation et d’information à l’intention des députés le jeudi 18 septembre dernier.
Cet atelier visait à informer les députés de l’esprit de la loi, de sa pertinence et de son champ d’application, en vue de réduire les zones d’ombres. L’atelier a été organisé avec l’accompagnement des experts de Wildaf, du NDI, de l’Union nationale des femmes musulmanes et de celle des femmes catholiques et protestantes.
Ce projet de loi, qui sera présenté devant l’Assemblée Nationale aujourd’hui, comprend trois précieux articles. Son article 1 stipule que: «à l’occasion des nominations dans les Institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics au Mali, par décret, arrêté ou décision, la proportion de personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%».
L’article 2 va plus loin: «à l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée Nationale, des membres du Haut conseil des collectivités ou des conseillers des collectivités territoriales, aucune liste d’au moins trois personnes, présentée par un parti politique, groupement de partis politiques ou regroupement de candidats indépendants, n’est recevable si elle présente plus de 60% de femmes ou d’hommes».
Ce projet de loi sera défendu par la ministre en charge de la Femme, Mme Sangaré Oumou Ba, qui assure le leadership de ce projet-phare du Programme d’action gouvernementale. En effet, ce projet de loi est une volonté politique au plus haut niveau de l’Etat.
Il vise à prendre en compte les aspirations des associations et ONGs féminines qui mènent le combat de la parité homme – femme dans l’accès aux emplois publics et aux postes électifs. En attendant d’atteindre cette parité, ce projet de loi représente incontestablement une avancée notoire.
Youssouf Diallo