Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui a procédé, ce mardi 10 décembre à Cotonou, au lancement des journées scientifiques sur le coton et le palmier à huile. Pendant trois jours, les acteurs du monde agricole et les décideurs politiques vont réfléchir sur les acquis de la recherche sur ces deux cultures en vue de leur promotion et de leur valorisation.
Organisées par l’Institut national des Recherches agricoles du Bénin (Inrab) en collaboration avec l’Agence française pour le Développement (Afd), le Centre de Coopération internationale pour la Recherche agronomique et de Développement (Cirad) et le projet Transition Agro-écologique dans les Zones cotonnières du Bénin (Tazco), les journées scientifiques sur le coton et le palmier à huile ont été lancées, ce mardi 10 décembre à Cotonou.
A cette occasion, le directeur général de l’Inrab, Adolphe Adjanohoun, a précisé que ces journées scientifiques visent à capitaliser les acquis de recherche et les innovations technologiques sur les cultures du coton et du palmier à huile en vue du renforcement de la collaboration entre l’Inrab, le Cirad, le PalmElit, l’Afd et le projet Tazco. Selon lui, il s’agira pour les participants de prendre connaissance des différents acquis de la recherche sur le coton et le palmier à huile, des stratégies de génération et de valorisation de ces acquis et leur contribution au développement de ces filières. Conscient de l’appui de la coopération bénino-francaise et des partenaires pour le développement agricole, il a salué tous les acteurs qui y ont contribué. Il a réitéré son engagement pour la pérennisation des acquis.
Abondant dans le même sens, le recteur de l’Université nationale d’Agriculture, Gauthier Biaou est revenu sur la place qu’occupent ces deux filières dans l’économie béninoise. Pour lui, aussi bien le palmier à huile que le coton restent présents dans le quotidien des Béninois. Se basant sur les prouesses réalisées dans le secteur agricole grâce au soutien des partenaires, il compte sur l’engagement des pouvoirs publics et la détermination des chercheurs en vue de la promotion et du développement de ces filières au Bénin.
Le représentant des partenaires français, Patrice Grimaud, se félicite des avancées de la coopération et de l’offre de formation des universités françaises dans le domaine de l’agriculture. Selon lui, cette rencontre consacrée à deux filières constitue une bonne chose pour le Cirab qui travaille à leur éclosion à travers des recherches depuis des années.
Une coopération agricole durable
Toutes choses qui permettent au Cirad de réaffirmer sa volonté de collaborer avec ses partenaires du Sud dans la recherche mais également dans le développement et l’innovation. A l’en croire, l’intérêt de soutenir le palmier à huile et le coton au Bénin est évident dans un contexte de transition agro-écologique. Gérald Brun, représentant de l’ambassadrice de France près le Bénin, se dit satisfait de la coopération entre la France et le Bénin dans le secteur agricole depuis plusieurs années. Pour lui, ce partenariat durable qui prend en compte les coopérations éducatives dans le secteur de l’enseignement supérieur en matière agricole et les recherches mérite d’être pérennisé au regard des exploits réalisés. « Nous nous en réjouissons, car le développement des filières agricoles fait partie des axes prioritaires du cadre de partenariat entre la France et le Bénin », a-t-il poursuivi. Il souhaite le renforcement de ces coopérations entre les deux nations et confirme l’engagement de la France à appuyer le Bénin à travers plusieurs projets.
Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, a fait l’historique de ces deux cultures avant de rappeler leur importance dans la mobilisation des ressources financières. A l’en croire, le coton mobilise directement 59 % des familles de producteurs et près de 35 % de la population active du pays. « Les exportations constituent environ 14 % du Pib et 80 % des recettes d’exportation », a-t-il déclaré. A l’en croire, les réformes des trois dernières années ont hissé le Bénin au premier rang des producteurs de coton sur le continent devant le Mali et le Burkina Faso au titre de la campagne cotonnière 2018-2019. Il a rendu hommage à la science en saluant les travaux préparatifs de ce colloque dont les résultats devront contribuer à l’amélioration des rendements et des solutions pour une coopération scientifique renforcée entre l’Inrab et le Cirad face aux défis auxquels ces deux filières sont confrontées.
Source: lanationbenin