Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Promotion de la santé de la reproduction et planification familiale : L’IMPLICATION DES JOURNALISTES EST PLUS QUE NECESSAIRE

Une vingtaine de journalistes ont pris part du 19 au 21 septembre à Fana à un atelier de formation et de production sur la santé de la reproduction et de la planification familiale. Cet atelier organisé par l’Unicef avait pour objectif d’accroitre la demande et l’utilisation des services de santé de la reproduction et la planification familiale aux niveaux des Centres de santé de Référence (CSREF).

sante femme enfants chaleur

Durant trois jours, les journalistes des médias publics et privés ont appris à communiquer sur le développement psycho-social des adolescents et jeunes, leur éducation et sur les bonnes pratiques et les interventions efficaces qui peuvent promouvoir la santé de la reproduction.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la communication Cheick Oumar Maiga. Il avait à ses cotés le représentant de l’Unicef Ismael Ishaq Maiga, spécialiste en communication, la chargée de communication du Projet Keneya Jemu Kan Mme Togola Rokia Sissoko et la représentante de la Maison de la presse Mme Ramata Diaouré.
Selon le représentant de l’Unicef, les journalistes ne sont pas assez informés des problèmes liés à la santé de la reproduction encore moins des actions mises en place pour la promotion de la santé de la reproduction et de la planification familiale. C’est pourquoi, explique-t-il, l’Unicef qui appuie le gouvernement dans ce domaine, a organisé le présent atelier de renforcement de capacités.
La santé, pour lui, est la pierre angulaire de la croissance économique du développement social d’un pays et la communication demeure le bras séculier de toute action de développement.
D’après le spécialiste en communication, plus de 15 % des femmes au Mali n’ont pas accès aux services de santé de reproduction. La force des normes sociales liées à la reproduction, le faible pouvoir de décision de la femme face à la procréation et son faible pouvoir économique sont autant de goulots qui influencent les décisions prises au sein de la famille ou de la communauté sur les questions liées à la santé de la reproduction.
De même l’espacement des naissances reste une question taboue. Les médias doivent donc jouer un rôle primordial auprès de l’opinion publique en tant que vecteur d’informations.
Le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la communication Cheick Oumar Maiga, a vivement salué cette initiative de l’Unicef qui consiste à impliquer les journalistes dans la promotion de la santé de la reproduction et de la planification familiale. Il a souligné que la santé de la reproduction est au cœur de la politique de la population. Cette politique consiste à envisager toutes les prévisions possibles pour un pays afin de satisfaire les besoins de chaque enfant. C’est pour cela qu’il faut choisir le nombre d’enfants dont on peut prendre la charge.
Lors de sa présentation Dr Aboudouramane Haidara du Centre de Santé de référence de Fana a défini la santé de la reproduction comme le bien-être général tant physique, mental que social de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies et d’infirmités. Elle vise à améliorer la qualité de la vie à travers le cycle de vie qui part de la naissance jusqu’à l’âge avancé. Le concept de santé de la reproduction comprend un ensemble de mesures préventives, curatives et promotionnelles visant à améliorer la prise en charge des groupes vulnérables que constituent les femmes, les enfants, les adolescents et les jeunes afin de réduire la mortalité et la morbidité maternelles, infantiles, juvéniles et promouvoir ainsi le bien-être de tous les individus.
S’agissant de la planification familiale au Mali, le docteur a expliqué que son  concept, implique la liberté, la responsabilité et le droit à l’information de chaque individu ou couple pour l’aider à choisir la mesure ou le moyen de régulation de sa fécondité. Il a indiqué qu’il existe désormais un nouveau concept de planning familial appelé Planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS). C’est un concept qui détermine le temps qui doit s’écouler entre un accouchement ou un avortement et une nouvelle grossesse pour une fertilité saine. Cet intervalle idéal est au moins de 2 ans et au maximum 5 ans pour un accouchement et 6 mois pour un avortement.
Pour promouvoir les valeurs de la santé de la reproduction et de la planification, il est nécessaire de combattre les rumeurs qui sont très souvent erronées, a souligné le chef du service du développement social de Fana Boubacar Sissoko.
Mme Togola Rokia Sissokho dira qu’il faut surtout miser sur le marketing social qui est la conception, la mise en œuvre et le contrôle de programmes conçus pour promouvoir une idée ou une pratique auprès d’un groupe cible.
F.N.

 

Source: Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance