L’annonce des mesures sociales avait donné un véritable espoir à de nombreux Maliens. Cet accompagnement était une bouffée d’air à la traversée de cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 dans notre pays. Mais les populations commencent à s’impatienter par rapport à la prise en charge de l’électricité et autres. Toutes ces mesures annoncées n’ont pas été appliquées ou peu.  

Son excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est adressé aux Maliens dans une allocution qui a eu lieu le 10 avril dernier dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Le chef de l’État a alors annoncé des mesures sociales pour aider les couches les plus vulnérables en cette période de crise sanitaire et notamment en raison du couvre-feu qui avait été instauré par le Conseil Supérieur de la Défense entre 21h et 05h. Son but était de limiter les contacts et de freiner la propagation progressive de la pandémie à Coronavirus. Cela étant, ce couvre-feu a été levé il y a quelques jours pour, semble-t-il, des raisons que certains Maliens ont manifesté leur mécontentement face à leur confinement nocturne. Ces mesures étaient entre autres : diminution pendant 3 mois, de  la base taxable au cordon douanier des produits de première nécessité, notamment le riz et le lait ; prise en charge pour les mois d’avril et de mai 2020, des factures d’électricité et d’eau des catégories relevant des tranches dites sociales, c’est-à-dire les plus démunies ; exonération de la Taxe sur la Valeur Ajoutée sur les factures d’électricité et d’eau, de tous les consommateurs, pour les mois d’avril, mai et juin 2020. Aussi, la distribution gratuite de cinquante-six mille tonnes de céréales et de seize mille tonnes d’aliments bétail aux populations vulnérables touchées par le COVID 19. Parmi ces mesures sociales, nous nous sommes intéressés au cas de l’électricité qui, en cette période de chaleur, fait l’objet de nombreuses coupures intempestives. C’est pourquoi nous posons la question de savoir, si réellement les mesures sociales annoncées par le Chef de l’État portent leurs fruits ?

Moriba DIAWARA

LE COMBAT