Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, l’on a assisté à la privatisation de plusieurs secteurs de développement, parmi lesquels l’école. La chance a été donnée à tout citoyen Malien qui peut gérer une école d’en faire selon les règles de l’art.
Mais Aujourd’hui grande est la déception et le constat est plus’ amère car les écoles privées deviennent de plus un calvaire pour les parents. La scolarisation des enfants est l’un des droits fondamentaux. En effet certains parents d’élèves qui ont des revenus moyens choisissent les écoles privées pour la bonne formation de leurs enfants. Aujourd’hui ces écoles privées ne répondent pas aux attentes des parents voir la nation toute entière. Créée une école n’est pas difficile mais bien gérer et faire des résultats n’est pas donné à tout le monde. Les écoles poussent comme des champignons. Chaque année à l’ouverture des classes, nous assistons à une augmentation du nombre d’école. Certains promoteurs de ses écoles ne songent qu’à remplir les poches quelqu’en soit le prix. Chaque année à l’ouverture certains augmentent les frais d’inscriptions sans l’avis des parents
Au Mali, dans les écoles privées, il n’existe pas de prix fixe. Force est de constater que les écoles publiques sont abandonnées à leurs sorts par les autorités en charge et les élèves de ses écoles publiques sont taxés de manque de niveau.
Les enseignants de ces écoles privées ne sont pas dans les conditions propices. Pour avoir leur salaire il faut remuer ciel et terre. Certains promoteurs des écoles professionnelles sans vergogne se permettent de vendre les attestations de cap. On ne peut pas payer très chère et redoubler tel est le slogan de ses promoteurs véreux. Pire, n’importe qui enseigne dans ses écoles. Certains enseignants se permettent d’avoir des relations intimes avec leurs élèves. Certaines infrastructures ne sont pas adoptées pour être des écoles. Le niveau de ces est à désirer, certains élèves arrivent jusqu’à la 5èmeannée ne savent ni lire ni écrire.
L’orientation après le DEF
Lors des orientations des diplômés du DEF, le ministère envoie des élèves dans ces écoles privées. Le choix du nombre d’élève qui part dans les écoles privés n’est pas fait sur des bases solides. Il se fait par affinité, pire un regroupement mafieux est organisé au moment de la répartition des élèves.
Face à ces maux qui minent notre système scolaire, une intervention de l’Etat à travers les départements en charge de l’enseignement est nécessaire. Elle permettra de soulager les parents d’élèves ainsi que les élèves. L’Etat n’est t-il pas le garent des citoyens ? Les jeunes constituent l’avenir d’une nation. Cet avenir ne peut pas être bien assuré sans une bonne formation de ses jeunes. L’école malienne dans un passé récent était une référence en Afrique voire dans le monde en tiers, dans ces années il n y avait peu d’école privée pour ne pas dire qu’il n y avait pas de privée. L’Etat a failli à ses devoirs de protection et de scolarisation au profit de ses privés. N’est- il pas mieux pour l’Etat d’avoir un regard sur comment travailler ces écoles.
Nous y reviendrons !
Bissidi Simpara
source : La Sirène