La ministre de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national, Mme Safia Boly, a présidé, vendredi, dans les locaux de son département, la première session du Comité de pilotage du projet de financement inclusif des filières agricoles au Mali (Projet Inclusif), a constaté l’AMAP.
Cette session inaugurale, en présence des membres du comité et des partenaires techniques et financiers, consacre le démarrage effectif des activités du projet. Elle a examiné et adopté le plan de travail et le budget annuel 2019, d’un montant prévisionnel de 4,5 milliards de Fcfa. Il est destiné au financement du programme d’activités, axé essentiellement sur l’installation des équipes de gestion et des opérateurs de mise en œuvre du projet.
D’une durée de six ans (2019-2024), le projet coûtera 58 milliards de Fcfa et couvrira les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. Extensible aux régions septentrionales suivant l’évolution de la situation sécuritaire dans ces zones, il impactera la vie de 440.000 bénéficiaires ruraux, des organisations professionnelles (coopératives, unions, fédérations) et des entreprises du secteur privé agricole.
En attendant un début d’exécution du plan de travail, la ministre Safia Boly a justifié l’intérêt et la pertinence du projet. Selon elle, le secteur agricole contribue à 40% au Produit intérieur brut (PIB) et occupe près de 80% de la population, en majorité des exploitations familiales avec moins de cinq hectares et peu équipées.
Ainsi, pour accroître la contribution de l’agriculture à l’économie, la Politique de développement agricole du Mali (PDA) a été adoptée en 2013. « Elle soutient une transformation de l’Agriculture, caractérisée par l’intensification durable des systèmes de production et une optimisation de la valorisation à travers la conservation, la transformation et la commercialisation des produits agricoles », a rappelé Mme Boly, ajoutant que cette politique « met l’accent sur la promotion de la modernisation de l’agriculture familiale et de l’entreprise agricole pour favoriser l’émergence d’un secteur agro-industriel structuré, compétitif et intégré dans l’économie sous–régionale ».
Pour ce faire, l’accès aux financements pour les acteurs du secteur agricole constitue un facteur clé. « Or, a-t-elle déploré, l’accès à une inclusion financière en zone rurale est de seulement 20% ». Les Petites et moyennes entreprises (PME) peinent, aussi, à accéder aux financements. «C’est dans cet esprit que le gouvernement du Mali, avec l’appui de ses partenaires que sont le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), le royaume du Danemark et le gouvernement du Canada, a initié le Projet inclusif. Objectif : accroître l’inclusion financière des petits producteurs et des PME agro-alimentaires», a-t-elle rappelé.
FB/MD
(AMAP)