Dans le cadre de ses missions de défense des droits fondamentaux de tous les être humains et de lutte contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants, les associations Avocats Sans Frontières-Mali et Avocats Sans Frontières-France ont lancé, hier mercredi 25 septembre 2013, le projet « dignité -respect des droits des personnes privées de liberté au Mali ».
Le lancement officiel de ce projet a regroupé, à la Mutuelle des Travailleurs de l’Éducation et de la Culture (Mutec) de Badalabougou-Sema I, la représentante du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mme Kéita Diarrah Coulibaly, la représentante des Avocats Sans Frontières-France, Françoise Bastien, le président des Avocats Sans Frontière-Mali, Me Hamadi Karembé.
Le Mali compte 14 millions d’habitants avec moins de 300 avocats. Avec de telles données, la loi n°01-082 du 24 août 2001 portant création du système d’aide judiciaire n’est pas fonctionnelle aux yeux des défenseurs des personnes. C’est dans ce contexte que l’initiative a été prise par les Asf-Mali et Asf-France de travailler à la mise en œuvre du projet « dignité respect des droits des personnes privées de liberté » au Mali.
Le projet couvre les villes de Bamako, Kati et Kayes pour une durée de 24 mois avec un coût financier de 150.000 euros supporté par l’Union Européenne.
Selon le président des Asf-Mali, ce projet s’inscrit dans la continuité d’une action antérieure dénommé « tours juridiques au Mali, accès aux droits et à la justice pour les populations vulnérables des villes de Koulikoro, Ségou et Sikasso », et vise à contribuer globalement au renforcement du système judiciaire malien et d’accroitre le respect des règles et garanties maximales dues à la personne privée de liberté au sein du monde carcéral.
A travers ce projet « dignité, respect des droits des personnes privées de liberté au Mali », un accent remarquable sera mis sur l’interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants, le respect des délais de garde à vue, de la détention provisoire, des règles spécifiques relatives à la détention des mineurs et celles applicables aux femmes détenues.
Ces objectifs du projet qui visent les détenus des prisons et les acteurs judiciaires des villes de Bamako, Kati et Kayes, profiteront à l’ensemble des justiciables desdites villes, a précisé le président des Asf-Mali.
La représentante du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a rappelé que le Mali a ratifié les principaux instruments juridiques internationaux, parmi lesquels la charte africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que la plupart des conventions apportant une attention privilégiée aux personnes vulnérables.
Négus TRAORÉ
SOURCE: Nouvel Horizon