Le Comité d’orientation et de pilotage du Projet de reconstruction et de relance économique (PRRE) a tenu hier sa cinquième session ordinaire dans les locaux du Centre de formation pour le développement sis à l’ACI 2000. Les travaux étaient dirigés par la présidente du comité d’orientation et de pilotage, Mme Sidibé Zamilatou Cissé.
Le PRRE a pour objectif de réhabiliter les infrastructures de base et de rétablir les activités productives des communautés touchées par la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays en 2012. Financé à travers un don de l’Association internationale de développement (IDA) à hauteur de 8,187 milliards de francs CFA, le projet couvre 149 communes dont 134 communes dans les régions directement affectées par la crise socio-politique et sécuritaire (Tombouctou, Gao, Kidal, Mopti, et Ségou) et 15 communes dans des zones d’accueil des déplacés internes dû au conflit, notamment les régions de Ségou, de Koulikoro, le district de Bamako.
Le PRRE est mis en œuvre à travers deux programmes : un programme prioritaire et un programme de base. Le premier vise la rénovation rapide des infrastructures et autres besoins connexes, ainsi que la réhabilitation immédiate des actifs de production des ménages vulnérables. Tandis que le second est destiné au financement des besoins complémentaires d’investissements socio-collectifs et productifs des communes participantes et de leurs organisations communautaires de base.
La présidente du comité d’orientation et de pilotage, Mme Sidibé Zamilatou Cissé a rappelé que le programme prioritaire d’investissements a permis de financer la réhabilitation et la fourniture d’équipements de plus de 2000 salles de classes. Par ailleurs, près de 200 centres de santé ont été réhabilités et dotés en médicaments essentiels. Egalement 5 centres de santé de référence et 97 centres de santé communautaires (CSCOM) ont été réhabilités. Ce programme d’urgence a également permis dans le cadre de la restauration des actifs de production, le ciblage de plus de 50.000 ménages vulnérables et la fourniture d’intrants et d’équipements agricoles.
En plus de ces actions relatives à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et d’appui à la reprise des activités économiques, le projet s’est attelé dans la conduite d’activités tendant à l’amélioration de la bonne gouvernance à travers une démarche participative et active de révision des plans de développement économique, social et culturel. Pour les activités de l’année 2017, le comité d’orientation et de pilotage évalue les besoins de financement à plus 27 milliards deFcfa.
Babba B. Coulibaly
Source : Essor