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Projet de promotion du jatropha : UNE PROROGATION JUSTIFIEE

Les superficies plantées en jatropha sont passées de 500 hectares en 2013 à plus de 7000 hectares en 2015

campagne agricole champs mais riz

Le projet de « Promotion de la production et l’utilisation de l’huile de jatropha comme biocarburant au Mali » a tenu vendredi la 4è session de son comité de pilotage dans les locaux de l’Agence nationale pour le développement des biocarburants (ANADEB). La principale information issue de cette session est que le projet est prorogé d’un an.
Les travaux présidés par Tizanga Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Énergie et de l’Eau, ont vu la participation de la représentante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Mme Keïta Aïda M’Bo, du directeur général de l’ANADEB, Hamata Ag Antafaye, et du coordinateur du projet, Yafong Berthé.
Cette réunion qui s’inscrivait dans le cadre du dispositif institutionnel de pilotage, de coordination et de suivi du projet, a fait le point des activités de l’année 2015 et adopté le plan de travail pour 2016.
Le gouvernement et le PNUD, avec l’appui technique et financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), ont élaboré le « Projet jatropha » dans le domaine des énergies renouvelables. Initialement programmé sur une période de 4 ans, il devait s’achever en 2015, avec l’objectif de développer et de promouvoir un modèle de production et d’utilisation durable de l’huile de pourghère à une échelle nationale.
Le projet vise à améliorer l’accès à l’énergie, en particulier dans les zones rurales, la sécurité énergétique à travers la diversification des ressources et la réduction des importations pétrolières, le développement économique et social accru par la diversification des activités agricoles et surtout la création d’emplois et de revenus.
En trois ans de mise en oeuvre, le projet a obtenu des résultats très satisfaisants grâce à la synergie entre les acteurs ruraux de la filière, les services techniques de l’agriculture, le service des Eaux et Forêts et les différents partenaires institutionnels, constate Tizanga Coulibaly.
En 2015, de nombreuses activités ont été menées. Toujours selon le conseiller technique du ministère de l’Énergie et de l’Eau, ces activités ont permis d’atteindre des résultats encourageants et d’asseoir un partenariat dynamique avec tous les acteurs. A la faveur de cette synergie entre les acteurs, les superficies plantées en jatropha ont connu une croissance constante. Elles sont passées de 500 hectares en 2013 à plus de 7000 hectares en 2015, en cultures associées avec les céréales et les autres cultures vivrières, en haies vives et en cultures pures.
Pour le représentant du ministre, l’expérience que notre pays a cumulée ces dernières années et les réalisations concrètes dans le domaine des biocarburants, permettent d’être optimistes pour relever le défi de l’accès à une énergie moins coûteuse et propre. Ce défi se décline, entre autres, en réduction de notre dépendance énergétique de l’importation des produits pétroliers dans le futur et en une lutte efficace contre la pauvreté, en créant des opportunités de développement tout en protégeant l’environnement.
Au Mali, l’essentiel des activités économiques repose sur l’exploitation des ressources naturelles. L’accroissement exponentiel des besoins liés à la croissance démographique, augmente la pression sur ces ressources et accélère leur dégradation. En conséquence, on assiste à une détérioration progressive et généralisée des conditions et du cadre de vie des populations, tant en milieu rural qu’urbain. Si cette tendance n’est pas inversée, elle risque d’hypothéquer les efforts que le Mali déploie pour atténuer les effets néfastes des changements climatiques, avertit Mme Keïta Aïda M’Bo.
Selon elle, après le lancement en 2013 de l’initiative Énergie durable pour tous à l’horizon 2030, par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, la promotion d’une énergie propre, abordable et accessible pour tous, est vue comme une opportunité pour éradiquer la pauvreté. A la dernière conférence sur les changements climatiques à Paris (COP-21), deux autres initiatives stratégiques en matière d’énergies renouvelables pour l’Afrique ont été lancées : l’initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (IAER) et l’initiative de l’Afrique sur l’adaptation.
La représentante du PNUD a assuré qu’en tenant compte des enjeux pour le Mali et des opportunités qui existent pour le développement de la filière du jatropha, l’organisme onusien est engagé à accompagner le département de l’Énergie et de l’Eau afin que le Mali puisse bénéficier dès que possible de ces ressources pour son développement.
C. A. DIA

Source : Essor

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