Si rien n’est fait, le Mali risque de connaître l’un des mois de carême les plus difficiles de son histoire. Et pour cause : les prix des produits de première nécessité pourraient prendre l’ascenseur par la faute du ministre de l’Economie et des Finances qui ne semble pas avoir pris les mesures qu’il fallait pour anticiper.
En effet, selon une pratique bien établie au Mali, la Direction nationale du commerce, de la concurrence et de la consommation (Dgcc) évalue la consommation nationale pendant une période bien définie. Cette évaluation concerne les produits de première nécessité, notamment le riz, le sucre, l’huile, le lait et bien d’autres consommables. C’est sur la base de cette estimation de la consommation nationale que la Dgcc fixe les quotas aux importateurs de céréales et de produits de première nécessité.
C’est en fonction des quotas à eux accordés que les opérateurs économiques expriment les intentions d’importation concernant leurs quantités. Ces intentions sont transmises par la Direction nationale du commerce, de la concurrence et de la consommation au ministre de l’Economie et des Finances. Ce dernier, à son tour, accorde des exonérations aux besoins exprimés par les opérateurs économiques, conformément aux quotas fixés par la Direction nationale du commerce, de la concurrence et de la consommation.
C’est sur la base des exonérations accordées par le ministre de l’Economie et des Finances que le ministre de l’Industrie et du Commerce fixe les prix des produits subventionnés. Comme c’est régulièrement le cas. Cette fixation est opérée pour que les prix soient accessibles aux populations, notamment en période de forte consommation, comme durant le mois de carême. Selon la pratique établie au Mali, l’octroi des exonérations aux opérateurs économiques se fait habituellement au mois d’octobre. Ce, pour leur permettre d’importer les quantités autorisées. Seulement voilà : d’après nos informations, il se trouve que jusqu’à présent le ministre Sanou rechigne à accorder les exonérations aux opérateurs économiques.
Ce qui fait que cette année, le Gouvernement ne pourra pas contrôler les prix des produits de première nécessité, notamment le riz brisure ordinaire, le sucre importé, l’huile, entre autres. Les conséquences de cette attitude du patron de l’hôtel des Finances vont se révéler dangereuses pour les consommateurs. Car, dans les jours, voire les semaines à venir, les prix de ces produits pourraient connaître une augmentation. Ce qui est redouté, c’est que nous sommes à moins de deux mois du mois béni de ramadan. Ce serait une première dans l’histoire du Mali que le contrôle des prix des produits de première nécessité échappe au Gouvernement durant le ramadan. En effet, de tout temps, l’Etat a toujours exonéré ces produits pour contribuer à atténuer la souffrance des populations durant le mois de jeûne, une période de grande consommation. Cette augmentation des prix pourrait également concerner la viande. Car, il nous est revenu que le prix de l’aliment bétail est annoncé pour connaître une nouvelle augmentation.
Aussi, nos sources rapportent que le ministre de l’Economie et des Finances serait dans les calculs concernant l’impact des exonérations sur les recettes douanières. Elles expliquent que le ministre Sanou pense qu’en accordant les exonérations aux commerçants, cela impacterait les recettes douanières dont il a tant besoin. Mais, ce qu’il oublie, c’est qu’en renonçant à accorder des exonérations, il condamne les populations à la souffrance, voire à la faim durant le mois béni de ramadan.
Youssouf Diallo
C’est en fonction des quotas à eux accordés que les opérateurs économiques expriment les intentions d’importation concernant leurs quantités. Ces intentions sont transmises par la Direction nationale du commerce, de la concurrence et de la consommation au ministre de l’Economie et des Finances. Ce dernier, à son tour, accorde des exonérations aux besoins exprimés par les opérateurs économiques, conformément aux quotas fixés par la Direction nationale du commerce, de la concurrence et de la consommation.
C’est sur la base des exonérations accordées par le ministre de l’Economie et des Finances que le ministre de l’Industrie et du Commerce fixe les prix des produits subventionnés. Comme c’est régulièrement le cas. Cette fixation est opérée pour que les prix soient accessibles aux populations, notamment en période de forte consommation, comme durant le mois de carême. Selon la pratique établie au Mali, l’octroi des exonérations aux opérateurs économiques se fait habituellement au mois d’octobre. Ce, pour leur permettre d’importer les quantités autorisées. Seulement voilà : d’après nos informations, il se trouve que jusqu’à présent le ministre Sanou rechigne à accorder les exonérations aux opérateurs économiques.
Ce qui fait que cette année, le Gouvernement ne pourra pas contrôler les prix des produits de première nécessité, notamment le riz brisure ordinaire, le sucre importé, l’huile, entre autres. Les conséquences de cette attitude du patron de l’hôtel des Finances vont se révéler dangereuses pour les consommateurs. Car, dans les jours, voire les semaines à venir, les prix de ces produits pourraient connaître une augmentation. Ce qui est redouté, c’est que nous sommes à moins de deux mois du mois béni de ramadan. Ce serait une première dans l’histoire du Mali que le contrôle des prix des produits de première nécessité échappe au Gouvernement durant le ramadan. En effet, de tout temps, l’Etat a toujours exonéré ces produits pour contribuer à atténuer la souffrance des populations durant le mois de jeûne, une période de grande consommation. Cette augmentation des prix pourrait également concerner la viande. Car, il nous est revenu que le prix de l’aliment bétail est annoncé pour connaître une nouvelle augmentation.
Aussi, nos sources rapportent que le ministre de l’Economie et des Finances serait dans les calculs concernant l’impact des exonérations sur les recettes douanières. Elles expliquent que le ministre Sanou pense qu’en accordant les exonérations aux commerçants, cela impacterait les recettes douanières dont il a tant besoin. Mais, ce qu’il oublie, c’est qu’en renonçant à accorder des exonérations, il condamne les populations à la souffrance, voire à la faim durant le mois béni de ramadan.
Youssouf Diallo
Source: La lettre du Peuple