Le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), à travers le Projet d’appui au processus électoral (PAPEM) et en collaboration avec le Réseau des jeunes des partis politiques (RJPPM), a organisé vendredi un atelier de sensibilisation de la jeunesse militante des partis politiques pour des élections inclusives et apaisées. Présidée par le général Moussa Sinko Coulibaly, le ministre de l’Administration territoriale, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du représentant résident du PNUD, Jean-Luc Stalon, du président de la Commission électorale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani. Etaient également présents, le gouverneur du district de Bamako, Georges Togo, le représentant de la Délégation générale aux élections (DGE), le conseiller technique principal du PAPEM, Alain Vauck Ayadokoun, et le vice président du RJPPM, Mahamadou Coulibaly.
L’atelier s’est attaché à informer et former les jeunes des partis politiques sur le processus électoral, à assurer une mise à niveau sur les enjeux des élections législatives et situer leur rôle et responsabilité décisifs pour des élections apaisées dans notre pays. Les législatives constituent un tournoi décisif pour la sortie définitive de la crise socio-politique et sécuritaire qu’a traversée notre pays par l’instauration d’institutions fortes et légitimes, a souligné Mahamadou Coulibaly, le vice-président du RRJPPM. Les jeunes des partis politiques et ceux de la société civile sont interpellés et engagés à plus d’un titre. C’est pourquoi, le responsable du réseau a invité les jeunes à sortir massivement le 15 décembre pour accomplir leur devoir civique.
Le représentant résident du PNUD a salué l’engagement et la disponibilité des jeunes militants des partis politiques à servir le Mali, avant de souligner que ceux-ci rejoignaient le milliard de jeunes prêts à relever des défis et participer au changement du monde. Jean-Luc Stalon a jugé que la série d’ateliers organisée en direction de la jeunesse malienne dans le cadre du processus électoral en cours, dénotait la volonté des autorités de notre pays de compter avec ses forces vives et dynamiques. Il a promis que son organisme s’emploiera à soutenir toute action allant dans le sens du renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance.
« L’organisation de l’élection présidentielle n’aura été possible sans votre adhésion », a souligné le ministre de l’Administration territoriale. Moussa Sinko Coulibaly a remercié les partenaires techniques et financiers (PTF) et la communauté internationale pour les actions engagées en soutien au processus électoral et en faveur de la paix dans notre pays.
Il a invité le réseau des jeunes militants des partis politiques à s’impliquer dans le processus électoral afin de diffuser, à travers les campagnes d’éducation civique, ses messages de paix, de tolérance et de réconciliation nationale, avant de les exhorter à mettre à profit le second tour des élections législatives et les prochaines échéances communales pour une mobilisation citoyenne autour d’élections transparentes et apaisées. Plusieurs thèmes ont été développés au cours de la rencontre parmi lesquels « cadre légal et enjeux des élections législatives au Mali » ; « l’état d’avancement du processus électoral et contributions des jeunes des partis politiques pour des élections libres, transparentes, crédibles, inclusives et apaisées au Mali », « le rôle et les responsabilités des jeunes pour des élections démocratiques et apaisées ».
A la fin des travaux, les participants ont recommandé la correction des lacunes du fichier biométrique avant les communales, le renforcement de la sécurisation du processus électoral, l’adaptation de la loi électorale au contexte de la carte NINA, la formation des jeunes sur le processus électoral, la création d’un vivier d’agents électoraux, la multiplication de formations politiques à l’endroit des jeunes. La promotion, le développement de la culture démocratique, de la paix, de l’éducation civique au sein de la jeunesse pour bannir les fraudes électorales, l’appui aux activités et programmes des jeunes pour l’éthique politique et l’instauration d’institutions fortes et légitimes pour la hausse du taux de participation au 2è tour ont également retenu l’attention des participants.
S. Y. WAGUE