La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) regrette que les mesures intérimaires prévues par l’accord de paix n’aient jamais été opérées de “façon concertée” entre les parties. Elle déplore, du reste, la non-application des recommandations issues des sessions du comité de suivi (CSA).
-L’application de l’accord de paix, signé en juin 2015, continue de susciter la controverse entre les parties signataires. Après des journées de concertation la semaine dernière, la CMA vient de décider de suspendre sa participation au comité de suivi de l’accord et à ses différents sous-comités.
Elle accuse notamment le gouvernement malien d’avoir procédé aux réformes institutionnelles sur les autorités intérimaires de manière unilatérale et regrette “des attaques contre des positions officielles” dans le nord du pays.
Dans un communiqué, Algabass AG Intallah, l’un des leaders de la Coordination, accuse le gouvernement d’être à l’origine de la multiplication des groupes armés “pour entraver la mise en oeuvre de l’accord”.
Une source proche du gouvernement rejette en bloc de telles accusations ” qui ne permettent pas de faire avancer les choses”. “La CMA ne cesse de suspendre sa participation au comité de suivi depuis le début et pour des raisons absurdes qu’elle semble être la seule à avoir”, déplore cette source sous le couvert de l’anonymat.
Sur sin compte Twitter, le secrétaire général du Gatia (un autre groupe signataire de l’accord), Fahad AG Almahamoud, a ironisé la décision de la CMA. ” La fille chouchou suspend sa participation au CSA”, a-t-il écrit.
La rédaction