Le dimanche soir le monde musulman fêtait le Maouloud le Mali ne fut pas du reste. La foi avait modestement pris possession des villes, des villages d’un point à l’autre du pays.
Tout comme les états occidentaux fêtent Noel en illuminant des villes par l’installation des sapins et des lumières multicolores çà et là, la ville de Bamako avait revêtu son grand boubou pour faire des louanges au guide spirituel de plus de 80% de la population. Le Maouloud est un grand jour, un jour saint, un jour pas comme les autres. C’est ce jour béni qu’est né celui qui est devenu le prophète Mohamed paix et salut sur son âme. Bamako célébrait dans la joie et l’allégresse la naissance du premier et dernier des prophètes. D’une région à l’autre, d’une ville à l’autre, d’un quartier à l’autre, d’une rue à l’autre, les chansons religieuses faisaient échos. Chacun y allait avec ses moyens de bord. Pendant que Soufi Bilal avait pris position sur l’esplanade du stade Modibo Keita, d’autres se sont organisés autrement dans les mosquées ou en plein air dans la rue.
Depuis le 30 novembre El Hadj Oumar Kouyaté, fils du quartier de Medina-coura secrétaire général de la confrérie de « Safinadou Sahada » a débuté les veillées nocturnes pour faire des louanges dédiées au prophète Mohamed paix et salut sur son âme. Qui est El Hadj Oumar Kouyaté ?
L’homme a fait ses premiers pas d’apprentissage des textes sacrés du coran auprès de feu Cheick Ibrahima Dramé à Niaréla puis au centre islamique de Bamako avant de retourner compléter son savoir chez El Hadj Ibrahima Dramé. Aujourd’hui il s’est installé à son compte dans la grande famille paternelle non loin de la mosquée de Medina-coura. Assis en pleine rue, entouré par ses disciples, chacun tenait dans la main le « Bouye Mayibou » des pages de textes voués aux louanges à l’endroit du prophète Mohamed psl. La manifestation a débuté aux environs de 18h pour s’étaler jusqu’à 21heures. Pendant trois longues heures d’horloge les chansons religieuses n’ont pas arrêté.
Suite aux louanges exécutées ce fut la lecture de la « fatiya » qui marqua la fin de cette belle nuit de communion. Ce fut alors le moment choisi pour se partager le plat commun offert par El Hadj Oumar Kouyaté par la grâce de Dieu.
Source: La Sirène