Ça grogne du coté de la Direction de l’Office National des Postes. A l’origine, l’annulation du numéro 0065/ par le PDG Wali Sékou Traoré en date du 9 décembre 16. Ce qui compromet du coup les acquis des travailleurs de cette structure qui ne décolèrent pas.
Pour les travailleurs de la poste, c’est l’incompétence du PDG qui vient de se révéler au grand jour. Entre colère et indignation les travailleurs de la poste ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis un mois les agents de la poste vivent un véritable cauchemar. Leur salaire du mois de novembre tarde à tomber. Comme si cela ne suffisait guère le pire les attendait. Le vendredi dernier, les travailleurs de la poste ont eu la grande surprise d’apprendre par décision numéro 0065 /PDG Wali Sekou Traoré en date du 09-12-2016 l’annulation des acquis des travailleurs de la poste obtenus au prix de rudes négociations.
Après un grand nombre d’agents de la poste le PDG en question n’est autre que l’ancien chef de cabinet de l’ancien ministre Camara parvenu aux commandes par favoritisme au mois de juin dernier. Bien avant son arrivée, les grilles de salaire ont été réaménagés. Lui-même a profité des avantages durant six mois depuis son installation. A travers cette décision, le PDG s’est positionné à fondre les acquis des travailleurs les plus légitimes en flagrante violation des engagements du gouvernement. Au lieu donc de voir le salaire des travailleurs de la poste à la hausse, M Wali Sekou Traoré ambitionne à les diminuer la veille de la fête musulmane du Maouloud. N’est-il pas également animé de la volonté à mettre du feu à la poudre ?
Il est à noter que depuis trois ans la poste ne dispose pas de Conseil d’Administration. En réaction à cette injustice inqualifiable et face à cette mesure arbitraire émanant du PDG à la demande du SYNPOSTE. Ce syndicat a tenu une Assemblée Générale extraordinaire le mardi 13 décembre autour d’un débat franc. L’enceinte de la structure a servi de cadre pour recevoir la manifestation en plein air.
Lors de son allocution, le secrétaire général du syndicat Monsieur Seydou Diarra a rappelé que les salaires sont sacrés. Mêmes les dictateurs les plus féroces du monde n’oseraient point agir de la sorte. Tour à tour les concernés par la mesure échangèrent à bâton rompu. Ce fut alors le grand déballage. Certains se sont questionnés comment un tel directeur a pu être recruté en qualité de PDG. Un participant enfonça le clou en dénonçant ceci : « pendant que l’entreprise n’a pas de moyens, le PDG ne se prive pas du luxe de se payer une voiture de 12 millions de FCFA et une table à manger valant la bagatelle somme de 800 000 FCFA. Sans oublier qu’il s’est entouré de six nouveaux stagiaires payés entre 40 et 50 000F par mois ». Le représentant venu de Fana marqua son indignation totale. Une participante proposa de traduire l’affaire devant le tribunal du travail.
Dans ses derniers mots le secrétaire général recommanda à l’assistance de rejoindre leur poste de travail jusqu’au jeudi. La décision à prendre reviendra au syndicat. Tout porte à croire que le jeudi les travailleurs de la poste passeront à la vitesse supérieure. Le bras de fer vient de commence. Cela m’étonnerait qu’ils puissent concevoir le maintien du PDG. La grande porte de la poste reste amplement ouverte pour son départ.
Affaire à suivre
AES
Source: La Sirène