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Processus de paix : 26 000 ex-combattants doivent être intégrés en deux vagues

 

L’ambassadeur de l’Algérie et non moins chef de file de la Médiation internationale, Boudjemaa Delmi, a présidé, le 10 mai 2022, une nouvelle réunion de la Médiation internationale pour examiner l’état de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et s’accorder sur des mesures de nature à favoriser la relance effective et urgente du processus de paix.

es membres de la Médiation internationale ont été informés des consultations conduites par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Minusma, avec les parties signataires, et ce conformément aux conclusions de la rencontre tenue le 20 avril dernier. Aussi, ils ont constaté la poursuite des échanges entre les parties sur les termes de référence de la réunion décisionnelle de haut niveau, agréée lors de la 45ème session du Comité de suivi de l’Accord de paix (CSA) tenue le 5 octobre 2021. Ainsi, ils ont fortement encouragé les parties maliennes à finaliser au plus vite ces échanges, en faisant preuve de l’esprit d’ouverture requis. La Médiation internationale a rappelé l’importance cruciale que revêt la réunion décisionnelle de haut niveau qui devrait permettre, entre autres, de régler la question du DDR global sur la base de l’offre faite par le Gouvernement d’intégrer, en deux vagues et sur une période de deux à trois ans, 26 000 ex-combattants ; d’aborder les réformes institutionnelles qu’appelle l’application pleine et entière de l’Accord de paix.

Notons que les membres de la Médiation internationale se sont félicités de la disponibilité de la Minusma à apporter un soutien logistique, technique, financier et politique pour la réussite de la réunion décisionnelle de haut niveau. L’Accord de paix entre dans sa 7ème année et le retard considérable accusé dans sa mise en œuvre, les membres de la Médiation internationale ont, encore une fois, souligné la nécessité, pour les parties maliennes, d’honorer pleinement et avec l’urgence qu’appelle la situation, leurs engagements. Il est, en effet, impératif que les populations puissent enfin jouir des dividendes tant attendus de la paix, y compris la fin de la violence multiforme qui affecte de nombreux civils en différents endroits du Mali, en particulier, et du Sahel, plus généralement, le respect des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité.  Au cours des échanges, les membres de la Médiation internationale ont réaffirmé que la mise en œuvre diligente et effective de l’Accord de paix demeure une des conditions essentielles pour le retour de la paix et la stabilisation, dans la durée, du Mali. Aussi, ils ont réaffirmé leur intention, dans la période à venir, de renforcer leurs interactions avec les parties maliennes, à travers une série d’actions spécifiques. Il s’agira, ce faisant, de réitérer la nécessité d’avancées rapides, ainsi que leur engagement à jouer pleinement leur rôle de garant de l’Accord de paix et à accompagner, dans ce cadre, toute volonté sincère œuvrant à faire avancer le processus de paix.                                                                                 

Boubacar PAÏTAO

Source: Aujourd’hui-Mali

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