L’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (Ajcad) a organisé un café citoyen le jeudi 13 août 2020 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. Au cours de ce café citoyen, il était question de la problématique de l’implication de la femme dans le processus de consolidation de la paix au Mali.
Le Mali traverse une crise multidimensionnelle depuis 2012. Et malgré de nombreuses initiatives entreprises, la crise perdure. Pour une sortie de crise, l’association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie souhaite la forte implication des femmes dans le processus de consolidation de la paix. C’est pour cette raison qu’elle a invité des panelistes lors de son cinquième café citoyen autour du thème : « Problématique de l’implication de la femme dans le processus de consolidation de la paix au Mali ». Pour, mener un plaidoyer auprès des décideurs nationaux pour l’implication des femmes et filles dans ledit processus, selon les organisateurs. Cet espace convivial de débat a offert l’occasion aux participants de s’exprimer, d’écouter et d’échanger sur l’implication de la femme malienne à la prise des décisions en général et le processus de consolidation de la paix en particulier.
Selon Bintou Founè Samaké, présidente de Wildaf, les femmes sont faiblement représentées au sein des mécanismes mis en place pour le processus de consolidation de la paix. Pour elle, cette faible représentativité des femmes est un manque de volonté réelle des autorités. Madame Samaké dénonce la violation de la loi 052 par les autorités maliennes. La représentante du genre de la Minusma, Mme Sall, dénote le même constat. A ses dires, les femmes participent moins au processus de consolidation de la paix au Mali. Pour preuve, indique-t-elle, sur plus de mille ex-combattants réinsérés au sein de l’armée, il n’y a qu’une seule femme.
Oumar Hasseye Touré, représentant de la Cvjr, invite les femmes à s’organiser afin d’être plus visibles. Toutefois, il reconnait la faible représentativité dans les mécanismes du processus de paix. A titre d’exemple, sa structure, la Cvjr, est composée de 25 membres dont seulement 5 femmes, dénonce-t-il. M. Touré rassure de son engagement pour l’octroi de plus de quota pour les femmes au sein des institutions nationales.
Oumar Sanogo
Source: ledemocratre Mali