Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances a présidé jeudi la cérémonie de lancement du processus budgétaire 2019. La rencontre regroupant les hauts responsables de l’administration financière ainsi que les partenaires techniques et financiers s’inscrit dans le cadre de la réforme budgétaire achevée en janvier 2018.
Cette rencontre appelée désormais conférence sur le processus budgétaire marque le début des travaux des préparations de la loi des finances 2019 dans un contexte basé sur la Gestion axée sur les résultats (Gar).
Débutée depuis 1998, cette réforme favorise une culture de la performance dans la gestion du programme budgétaire.
Aux dires de Sidiki Traoré, directeur général du budget national, ce profond changement relève des leçons des sessions précédentes appelées ateliers de lancement du processus budgétaire.
« Ce changement de format vise à engager des échanges de très haut niveau beaucoup plus interactisf et à faciliter le partage d’expérience entre les uns et les autres en vue d’améliorer les connaissances en matière de gestion budgétaire », dit-il.
Ainsi au cours de cette rencontre, les hauts responsables de l’administration, plus particulièrement ceux de l’administration financière ainsi que les PTF ont animé des panels autour du processus décisionnel de la politique budgétaire portant notamment sur la mise en œuvre du budget programme, la gestion des investissements, le rôle des acteurs dans la gestion du budget programme et le cadrage macro budgétaire pour l’année 2019.
En marge de ces différents panels, il a été également question d’exposer les progrès enregistrés au cours du basculement en mode budget programme et aussi d’en tirer les leçons aussi bien dans la préparation que dans l’exécution du budget programme.
A en croire Sidibé Zamilatou Cissé, Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, malgré un léger repli du taux de croissance réel projeté à 4,7%, contre 5,0% prévu en 2018, les perspectives macroéconomiques du Mali s’annoncent favorables pour 2019.
« Ces bons résultats macroéconomiques doivent être consolidés et renforcés à travers une planification budgétaire visant à maintenir la stabilité macroéconomique et à améliorer la qualité de la dépense, tout en utilisant efficacement les ressources disponibles pour une croissance économique durable et inclusive », a-t-elle conseillé.
Cependant, il ressort que les efforts restent à faire notamment dans le domaine du système de suivi évaluation, le control de gestion et l’audit interne en vue de mieux aligner la gestion budgétaire sur les standards internationaux.
Face à ces défis, cette rencontre a été mise à profit pour partager la bonne compréhension des rôles de chaque acteur et les aspects importants du dialogue de gestion en vue de garantir l’efficacité des programmes.
Selon Boubacar Sidiki Walbani, représentant de la Banque Mondiale, chef de file des Partenaires du Groupe Thématique Economie et Finances, les avantages que revêt l’adoption et la mise en œuvre du budget programme sont nombreux en terme de renforcement de probabilité, la transparence et de l’inclusivité de la gestion des finances publiques.
Ainsi le représentant de la Banque Mondial a attiré l’attention des participants sur les défis qu’il conviendrait de relever afin que le Mali puisse tirer tous les bénéfices du budget programme.
Dans cette dynamique, M. Walbani a assuré que les PTF, dont il représente, continuent à octroyer d’avance de ressource sous forme des projets et d’aide humanitaire, qui contribuent significativement à accompagner le gouvernement face aux différentes préoccupations dont il fait face.
Mariam Coulibaly
Les Echos