Le procès des assassins présumés de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri s’est ouvert ce jeudi 16 janvier à Leidschendam, près de La Haye. Voici un bilan de la première journée d’audience du Tribunal spécial pour le Liban.

Avec notre envoyé spécial à Leidschendam

Dès l’ouverture de l’audience, le procureur du Tribunal spécial pour le Liban s’est employé à retracer minute par minute les événements de ce 14 février 2005 à Beyrouth, du départ de Rafic Hariri du Parlement jusqu’à la gigantesque explosion, qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre libanais – il avait quitté ses fonctions quelques mois plus tôt -, ainsi qu’à 21 autres personnes. Il était très précisément 12h55 et 5 secondes lorsque l’explosion a été ressentie jusqu’à un centre d’observation sismologique, situé à 16 kilomètres de là.

Au travers de l’analyse minutieuse des téléphones portables des quatre accusés, le procureur a ensuite passé une bonne partie de la journée à démontrer comment l’attentat avait été planifié pendant des mois, avec une surveillance permanente de Rafic Hariri. Aucun des terroristes présumés n’est présent à La Haye, puisqu’ils sont tous les quatre toujours en fuite. Ce procès par contumace provoque d’ailleurs quelques regrets chez certains, qui se disent que ces quatre accusés ne sont malgré tout que des exécutants. Il se dit aussi qu’en leur absence, il sera difficile d’avoir des indications sur les commanditaires de l’attentat.

rfi