Ce jeudi 6 septembre, Booba et Kaaris se retrouvent au tribunal de Créteil après leur rixe du 1er août dernier à l’aéroport d’Orly. S’ils encourent jusqu’à 10 ans de prison, les deux rappeurs ne s’attendaient sûrement pas à un début d’audience aussi particulier. Et pour cause, en une heure, le procès a été suspendu à deux reprises pour des soucis de traduction. Explications.
Un peu plus d’un mois après leur altercation à l’aéroport d’Orly, Booba et Kaaris se sont retrouvés au tribunal de Créteil. Le 1er août, alors qu’ils se rendaient chacun de leur côté à Barcelone en Espagne pour un showcase dans des boîtes de nuit concurrentes, les deux rappeurs se sont battus face aux vacanciers stupéfaits par la violence des coups portés. Interpellés à la suite de cette rixe, Booba, Kaaris et neuf personnes de leur clan respectif ont été placés en détention provisoire. Après une comparution immédiate le 3 août, les deux bandes se sont retrouvées en détention. Booba à Fleury-Mérogis et Kaaris à Fresnes.
Ce 6 septembre 2018, Booba et Kaaris se sont donc rendus au tribunal de Créteil pour défendre leur cas l’un face à l’autre. Et les deux rappeurs se renvoient la faute. Pourtant, sur le procès-verbal que nos confrères du Parisien avaient pu se procurer, les rapports expliquent que c’est Booba qui a lancé les hostilités. Aujourd’hui, les deux artistes risquent gros.
Problèmes de traduction et suspension
Alors que le procès était attendu depuis de nombreuses semaines, c’est dans le calme que celui-ci a commencé au tribunal de Créteil. D’un côté Booba, de l’autre Kaaris, qui n’échangent aucun regard. Seulement quelques minutes après le début de l’audience, celle-ci a été suspendue. La raison : Daniel Toussaint, proche de Booba plus connu sous le nom de Gato da Bato a besoin d’un interprète agréé qui parle anglais ou créole haïtien. « Première suspension d’audience : le tribunal a besoin d’un interprète en créole-haïtien ou en anglais pour l’un des prévenus (un des soutiens de Booba). Il s’agit de Daniel Toussaint, un rappeur plus connu sous le nom de Gato da Bato », écrit un journaliste de 20 minutes.
Alors que le procès a pu reprendre quelques minutes après la suspension, un second arrêt a eu lieu. En effet, le traducteur débauché en urgence n’aurait pas le vocabulaire juridique anglais requis pour pouvoir aider le prévenu. « Incroyable ! Le niveau d’anglais du pseudo-interprète est si exécrable que la présidente suspend de nouveau. « Nous avions trouvé cette solution provisoire pour gagner du temps mais le véritable interprète arrive. Nous allons donc suspendre de nouveau avant son arrivée » », explique un journaliste de TF1. Ce n’est finalement qu’à 15h10, soit avec deux heures de retard, que l’audience a pu reprendre normalement.
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