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Prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida : TOUS LES APPAREILS DE SUIVI BIOLOGIQUE SONT FONCTIONNELS

C’est l’assurance donnée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique suite à une lettre ouverte faisant état de l’inaccessibilité du bilan biologique dans notre pays

arcad sida

Les personnes vivant avec le VIH-Sida ont adressé une lettre ouverte au président de la République pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de la conduite de la lutte contre le Sida au Mali. Elles dénoncent notamment l’inaccessibilité du bilan biologique au Mali. Les appareils pour faire ce suivi existent mais ne sont pas fonctionnels faute d’entretien, assurent-elles. Et pourtant ce bilan biologique, doit être effectué au minimum deux fois par an car c’est le seul moyen par lequel les personnes séropositives contrôlent efficacement leur état de santé afin de se voir administrer le traitement adéquat.

Ces accusations ont fait réagir le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique qui a organisé, samedi dans ses locaux, une conférence de presse, animée par le directeur national de la santé, le Dr Mama Koumaré, le coordinateur de la cellule de lutte contre le VIH-Sida du ministère, le Dr Souleymane Traoré, le responsable de la gestion pharmaceutique, Yacouba Diarra.

Devant une quinzaine de journalistes, ils ont réfuté les allégations des personnes vivant avec le VIH-Sida, mettant leur missive au compte d’une fausse alerte et d’un manque de communication. Pour étayer leur argumentation, ils ont fait le point sur la lutte contre le Sida dans notre pays.

La réponse du Mali face au VIH et au Sida combine la prise en charge des personnes infectées et affectées, selon l’engagement du président de la République, l’intensification des actions de prévention et de traitement du VIH et du Sida, l’accès au bilan de suivi des personnes vivant avec le VIH et la maintenance des équipements de suivi biologiques des PVVIH.

L’engagement du chef de l’Etat est détaillé dans une intervention en septembre 2015 à la 70è session des Nations unies au nom des chefs d’Etat africains pour l’élimination du Sida d’ici 2030. En plus, le président Keita s’est engagé pour l’élimination de la transmission mère-enfant. Chaque année, il préside à cet effet la session du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS).

Le Mali dispose d’un cadre de stratégie nationale contre le VIH et le Sida couvrant la période 2013-2017. Pour l’offre de services VIH, 92 sites de traitement antirétroviral (ARV), 446 sites de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), 386 sites de conseils et de dépistage volontaire du VIH (CDV) étaient fonctionnels au 31 décembre 2015. Ce qui a permis d’assurer le suivi de 34 974 patients sous ARV dont 2 667 enfants. Pour le suivi biologique des PVVIH, le Mali dispose de 63 fascount pour le comptage de lymphocytes TDC4 avec une moyenne de 7 appareils par région et 8 appareils M2000RT pour la mesure de la charge virale. En outre, il existe 2 appareils de Cobas Taqman pour la PCR ADN à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) dans le cadre du diagnostic précoce du VIH chez les enfants nés de mères séropositives.

Afin d’assurer le fonctionnement continu de ces équipements, un contrat de maintenance financé sur budget d’Etat a été conclu en 2015 pour 6 mois pour un montant de 72 789 000 Fcfa et un autre contrat de maintenance est en cours pour l’année 2016 en rapport avec les appareils de CD4 et de charge virale pour un montant de 177 264 320. Ces différentes dispositions ont permis d’atteindre les résultats suivants : une augmentation du nombre de comptage de CD4 réalisé de 15 331 en 2014 à 17 576 en 2015 soit +15%, une augmentation du nombre de charge virale réalisé, de 5 907 en 2014 à 7 418 en 2015 soit +26%. Pour le suivi biologique des personnes vivant avec le VIH, un montant de 165 357 500 Fcfa a été mobilisé par l’Etat en 2015 pour l’achat d’équipements et de réactifs.

Concernant le suivi des activités sur le terrain, une mission a été conduite en 2015 par la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique avec l’accompagnement du Réseau malien des personnes vivant avec le VIH (RMAP+). Pour les médicaments ARV, l’achat de ceux de la 3è ligne est assuré depuis 2013 par l’Etat à travers le HCNLS. Et depuis 2013, le Mali n’a pas connu de rupture de traitement ARV. L’Etat malien est soutenu dans la lutte contre le VIH et le Sida par les partenaires techniques et financiers.

Le directeur de la direction nationale de la santé, le Dr Mama Koumaré, a assuré que les activités de prise en charge du VIH-Sida se déroulent parfaitement au niveau communautaire et dans les régions. Il a mentionné, à ce propos, une remontée hebdomadaire des données à sa direction. Celle-ci dispose aussi d’une cartographie des appareils. Mais, précise-t-il, le mécanisme d’entretien de ces appareils nécessite une sollicitation de l’extérieur. « Pour faire le maintien de ces appareils, nous avons toujours recours aux personnes qui connaissent mieux les appareils », a-t-il expliqué en précisant que nous ne sommes pas les seuls soumis à cette contrainte. Tous les pays africains dotés de ces appareils font comme nous.

Le coordinateur, Souleymane Traoré, a précisé que le contrat de maintenance de ces appareils a été signé en mars dernier et que l’entreprise choisie a commencé ces prestations. Ce qui veut signifie qu’au moment où la lettre était rédigée, les appareils étaient fonctionnels. Souleymane Traoré reconnaît cependant que l’appareil de Yanfolila était en panne. Mais la localité a reçu un nouvel appareil.

F. NAPHO

Source: essor

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