Les autorités militaires, politiques et administratives de la région de Mopti ont accompagné en leur dernière demeure les soldats morts dans la libération des otages à Sévaré le 7 août dernier. La cérémonie a enregistré la présence du ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Général Sada Samaké et son homologue du Développement rural, Dr Bocary Treta.

 

Il s’agit des Sergents-chef Boubacary Sidiki Coulibaly, Zantigui Doumbia, du sergent Tahirou Konaté et du soldat de première classe Tahirou Kamaté. Dans l’oraison funèbre lue par le commandant Kader Konaté au camp Bocary Balobo Barry,  samedi, il ressort que le Sergent-chef Boucary Sidiki Coulibaly est né le 18 juin 1980 à Bamako et s’est engagé dans l’armée en 2009 comme aviateur. Son compagnon Zantigui Doumbia  s’est engagé le 1er janvier 2009. Il est né le 10 février à Bamako. Quant au Sergent Djibril Camara et au soldat de 1ere classe Tahirou Kamaté, ils ont été incorporés dans l’armée en juin 1992 et en décembre 2007. Ces vaillants soldats ont perdu la vie dans la mission de sauvetage des contractuels de la MINUSMA qui ont été pris en otages par des terroristes.

Le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, celui du développement rural, le gouverneur de la région de Mopti, le commandant en chef de la MINUSMA à Mopti et l’ensemble des autorités militaires et des compagnons d’armes ont rendu un dernier hommage à ses hommes tombés au champ d’honneur.

Rappelons que la prise d’otage s’est déroulée dans l’ex-hôtel Byblos de Sévaré. Ce lieu, selon son promoteur actuel, Gouro Diallo, avait été  loué par des Libanais jusqu’à l’occupation des régions du nord par des groupes terroristes. Au départ des Libanais, le local fut repris par Gouro Diallo qui finira par le louer aux pilotes ukrainiens. Le contrat avec ceux-ci est arrivé en terme en novembre 2014. Depuis cette date, selon notre interlocuteur, le local est fréquenté par les contractuelsde la MINUSMA. Le commando non identifié y a fait irruption le vendredi tôt le matin en tirant sur le véhicule des expatriés et en prenant en otage des personnes qui s’y trouvaient. Ici à Sévaré, les versions varient d’une source à l’autre.

Moussa SIDIBE (depuis Sévaré)

 Source: L’Indépendant