Les observateurs internationaux sont au Togo pour une mission noble. Ceux parmi le groupe qui ne sont pas à leur première expérience en matière d’observation électorale au Togo ont certainement souvenir de l’étonnant rapport de notre pays et des Togolais à l’altérité. Pour ceux qui sont arrivés pour la première fois, je voudrais les assurer du sens de l’hospitalité du Togo et des compatriotes.
Selon Prof. Robert DUSSEY, Ministre des affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et des Togolais de l’Extérieur, leur présence en terre togolaise dans le cadre de l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 22 février 2020, traduit manifestement une double volonté, d’abord la volonté de transparence du Gouvernement, ensuite celle d’eux, observateurs internationaux, d’accompagner l’expérience démocratique du Togo dans son élan irréversible vers la perfection. « Le Gouvernement ne cache pas sa fierté de vous voir si activement mobilisés autour du processus », s’est félicité le ministre. Avant d’expliciter : « Vos regards d’acteurs étrangers et impartiaux aideront à l’heure du bilan à une appréhension holistique et équitable de tout le processus. L’impartialité, nous apprend Adam SMITH dans son ouvrage la Théorie des sentiments moraux exige, qu’en dehors des regards nationaux, l’on tienne compte des points de vue lointains, des yeux de l’humanité, et c’est bien dans cette dynamique d’impartialité ouverte que s’inscrit votre présence au Togo ».
Selon le ministre Robert DUSSEY, ’’une élection est une occasion de réaffirmation de la flamme démocratique’’. Fort de cette conviction, le Togo a mis toutes les chances de son côté aux fins de conformer ses consultations électorales aux exigences démocratiques. Le pari, le Gouvernement travaille à le tenir, c’est de permettre à notre démocratie de grandir en œuvrant à l’absolue impartialité du scrutin. « L’élection du samedi 22 février est très ouverte au regard de la pluralité des candidatures. La campagne électorale a commencé depuis le 06 février et prend fin demain le 20 février 2020 », a-t-il indiqué.
La sincérité est une condition indispensable à la crédibilité d’une élection et le scrutin aura lieu dans le sens de la vérité et de la stricte sincérité. Il s’agit d’une élection à 2 tours après la dernière réforme de la Loi fondamentale de notre pays et, pour la première fois, d’une élection ouverte aux togolais de la diaspora. Ces deux évolutions majeures constituent la grande nouveauté du scrutin et marquent le départ d’une nouvelle histoire de la démocratie togolaise en auto-amélioration constante et en pas continus vers la grande maturité.
Beaucoup d’observateurs disposant de meilleures expertises et expériences avérées dans le registre électoral accompagnent le processus. Le ministre Dussey a fait savoir que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a accrédité 19 organisations de la société civile et 2 institutions de la République pour l’observation du scrutin. Au plan des observateurs internationaux, plusieurs organisations internationales partenaires ainsi qu’une panoplie d’acteurs sont accréditées.
Au total, 280 observateurs électoraux internationaux provenant des organisations internationales, des missions diplomatiques près de notre pays et des ministères des affaires étrangères des Etats partenaires sont accrédités.
10 observateurs viennent du Conseil de l’Entente, 79 de la CEDEAO, 45 de l’Union Africaine, 17 de la CEN-SAD et 14 des Nations unies, soit au total 165 observateurs provenant des organisations internationales.
46 observateurs viennent de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Togo, 20 du Groupe africain des Ambassadeurs, 11 de l’Ambassade de France, 10 de la Délégation de l’Union européenne et 07 de l’Ambassade d’Allemagne. D’autres Ambassades comme celles d’Italie, d’Espagne, de Corée du Sud et d’Angola ont envoyé des observateurs. Au total, 101 observateurs proviennent des missions diplomatiques accréditées au Togo.
14 observateurs internationaux provenant du Ministre des affaires étrangères de la République fédérale du Nigéria.
« Vous connaissez bien votre travail et vous participez au processus en professionnel, rappelle le ministre. Je voudrais cependant vous inviter à exercer votre mission dans le cadre de l’éthique de la conviction et de l’éthique de la responsabilité. En exerçant votre mission en toute conviction et dans le respect de votre mandat, vous saurez résister et surmonter toute logique partisane et agir dans la stricte impartialité. L’agir dans le cadre de l’éthique de la responsabilité vous permettra de garder constamment, et à chaque instant, à l’esprit vos prérogatives et limites objectives. Le partisan de l’éthique de la responsabilité, nous dit Max WEBER dans son livre Le Savant et le politique, pense aux conséquences de ses actions quand il agit ou les pose ».
CYRIL
Icimali