Or, en tant que chef d’un parti politique, sa communication doit être régulière sur les questions d’intérêt national. Son parti, le RPDM, n’est pas très présent dans les médias qui connaissent d’ailleurs peu de choses sur ses communicants. Rarement, on a vu Cheick Modibo Diarra en conférence de presse pour expliquer ses points de vue sur la situation chaotique du pays et les visions de son parti.
Autre handicap du descendant de Ngolo Diarra, c’est son tempérament fort, disons sa forte personnalité. Selon certains analystes, cela a été à la base des dissensions entre lui et le général Amadou Aya Sanogo sous la transition politique en 2012. L’auteur du coup d’Etat contre ATT avait eu mailles à partir avec Cheick Modibo Diarra qui croyait dur comme fer qu’il était indéboulonnable de son siège de Premier ministre plein pouvoir.
L’astrophysicien reste cet homme à poigne, mais il devra tenir compte de la possibilité de ménager certaines susceptibilités en attendant d’avoir ce qu’il veut. C’est clair que les militaires aux affaires actuellement comptent parmi eux des gens qui ne le portent pas dans leur cœur. Mais Cheik devra trouver le salut dans la ferveur populaire pour s’imposer à ses adversaires au sein de l’administration qui va organiser les élections. Les amis d’Amadou Aya ont pris possession de la plupart des gouvernorats qui supervisent la transmission des résultats des scrutins.
Des atouts, il en a plein. D’abord, c’est le seul qui peut rassembler les Maliens du nord au sud en passant par les coins de brousse. Toutes les générations de plus de 20 ans ont entendu parlé du Malien qui a collaboré avec la NASA, le navigateur interplanétaire. Mieux, ce que l’on retient de son passage à la tête du gouvernement de transition est la maitrise des prix des denrées de première nécessité. On évoque surtout sa promesse de rendre le Mali non dépendant de l’aide alimentaire internationale, en produisant plus et mieux.