La campagne électorale au Mali s’est terminée ce vendredi 26 juillet. Elle s’est déroulée sans incident majeur. Les dernières présidentielles, en 2002 et 2007, avaient été entachées de nombreuses irrégularités. Celle de ce dimanche sera-t-elle plus « propre » ? Éléments de réponse.
La nouveauté, ce sont les cartes d’électeurs biométriques avec photo, empreintes et numéro d’identification, qui vont être difficiles à falsifier. De l’avis général, c’est un progrès.
Les quelque 1,2 million de cartes vierges fabriquées en plus par une entreprise française risquent-elles d’être injectées dans le circuit et de fausser les résultats ? Le ministre malien de l’Aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et le chef de la mission des observateurs européens, le Belge Louis Michel, assurent que non. Les cartes, disent-ils, vont rester en France.
Forte présence internationale
Autre nouveauté, la présence de la communauté internationale : des observateurs par centaines et des casques bleus par milliers. Cette élection va donc être scrutée comme jamais et les fraudeurs vont prendre de gros risques. Les putschistes de mars 2012 peuvent-ils perturber les opérations de vote ? Dans les endroits reculés, peut-être, dans les grandes villes non, assure un observateur de Bamako.
Plus que la fraude, ce sont les dysfonctionnements d’un scrutin organisé à la hâte que craignent les autorités. Gare aux frustrations des électeurs sans carte ou de ceux qui ne trouveront pas leur bureau de vote. En effet, les concepteurs de ces cartes ultra-modernes ont oublié tout bêtement de mentionner le bureau de vote de chaque électeur.
Par RFI