Lors de la rentrée politique 2021 du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), le samedi 27 février 2021 à Yanfolila, le président du Parti annonçait déjà clairement les ambitions : “Gagner la présidentielle de 2022 est une obligation pour le Pdes pour honorer la mémoire d’ATT”. Aussitôt dit, aussitôt fait car un vaste regroupement des héritiers de feu ATT est déjà en ordre de bataille en vue des prochaines joutes électorales.
C’est un Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) requinqué qui a décidé d’aller à la conquête du pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle qui marque la fin de la Transition, en février 2022.
Après quelques années d’hibernation, l’heure a donc sonné pour ceux qui se réclament les héritiers d’ATT de conquérir le pouvoir pour assurer la continuité du Programme de développement économique et social dont la mise en œuvre a commencé avec feu le président ATT qui s’appuyait sur des femmes et des hommes encore là, pleins de ressources et d’envie pour porter le Mali sur la voie de l’émergence économique.
Ce que confirme le président du Pdes en des termes sans équivoque : “Lors des dernières élections, le Pdes a occupé des places honorables. Certaines localités qui s’étaient effritées en 2013 ont pu se reconstituer. Maintenant, c’est le moment pour le Pdes de pouvoir prendre le flambeau de l’émergence du Mali pour qu’à l’orée de 2022 nous puissions assurer la continuité de notre Programme de développement économique et social. Nous avons de l’espoir et la conviction que nous pouvons gagner les élections et nous allons les gagner”.
Mais les dirigeants du Pdes mesurent bien l’ampleur du défi qui dépasse le cadre du parti politique. En effet, les dirigeants du Pdes, si engagés soient-ils, ne peuvent porter à eux-seuls l’immense héritage du président ATT. C’est pourquoi, ils sont d’avis qu’il y a nécessité de la constitution d’un vaste front et d’ores et déjà le tocsin de la mobilisation est sonné pour rassembler tous les héritiers politiques de feu le Général ATT, Ancien président de la République. Et Dieu sait qu’ils sont légion !
D’ores et déjà un impressionnant travail de fourmi est en train d’être effectué sur le terrain, pendant que de hauts cadres, très imbus des subtilités de la gestion des affaires publiques, ont presque fini de pencher sur la stratégie à mettre en œuvre et le dispositif tactique qui devra le soutenir.
Regroupant des femmes et des hommes qui savent comment gérer le pays, les héritiers d’ATT ne doutent pas de trouver une oreille attentive au niveau des populations. En cela, le président du Pdes, Djibril Tall, est confiant : “En 2022, il y aura des élections, nous allons faire la politique, comme l’entendait ATT, avec la satisfaction des besoins des populations. C’est la raison pour laquelle le Programme de développement économique et social du président ATT est le socle de notre parti. Nous avons eu à gérer le pays et nous savons comment gérer le pays. Les réalisations du président ATT ne sont pas inconnues du peuple malien. En 2022, nous allons participer aux élections présidentielles avec notre candidat et les gagner pour qu’ATT puisse dormir en paix. Gagner les élections présidentielles est une obligation pour le Pdes pour continuer les œuvres d’ATT et l’honorer. Pour honorer ATT, nous devons conquérir le pouvoir en 2022”. Ces propos lâchés depuis Yanfolila le 27 février dernier, sonnent comme un mot d’ordre.
Il nous revient que des tractations sont toujours en cours pour faire revenir au bercail de grosses pointures de la vie politique nationale qui avaient migré vers des pâturages plus vertes, le temps de la traversée du désert ou qui, à cause d’une guerre de positionnement née de la crise de croissance du Pdes, avaient déménagé dans d’autres camps politiques avec armes et bagages.
Certains n’attendaient que cela pour regagner leur famille politique en rassurant de la nécessité que chacun laisse de côté son égo pour se retrouver autour de ce qui les unit : ATT et donc le Mali. D’autres veulent revenir à la maison, mais avec fanfares et gyrophares, notamment pour venir se fondre dans le rassemblement des héritiers de feu le président ATT avec leur mouvement ou parti politique actuels. Des embouteillages en perspective !
Amadou Bamba NIANG
Source: Aujourd’hui-Mali