Ce dimanche 29 juillet se tenait le premier tour de l’élection présidentielle au Mali. Un vote dans le calme malgré quelques incidents, comme le rapporte RFI dans sa Revue de presse Afrique.
Critiqué pour son bilan, le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta remettait en jeu son mandat ce dimanche 29 juillet.
Un premier tour de présidentielle menacé par la crainte d’une insécurité ambiante et des soupçons de fraude qui a pourtant eu lieu “dans le calme, malgré quelques incidents”. Des événements également signalés par Bamada.net. Le site d’information évoque ainsi des tirs de roquettes visant un camp de la Minusma dans le Nord-Est.
Des avis divisés sur les circonstances de l’élection
Il est aussi fait état de violences djihadistes présumées dans certaines communes rurales où des bureaux de vote ont été brûlés par des hommes armés. Dans un communiqué, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a néanmoins qualifié la situation de “satisfaisante”, en dépit “d’incidents sécuritaires mineurs”.
Le directeur de campagne de Soumaïla Cissé, candidat de l’URD (l’Union pour la République et la démocratie), Tiébilé Dramé, évoque quant à lui selon Malijet “au moins 644 bureaux de vote” où le scrutin n’a pu se tenir. “L’État a failli à sa mission de sécurisation du scrutin”, déplore-t-il.
Des résultats amenés à faire débat
Un reportage du site Maliweb au cœur des bureaux de vote de Bamako pointe du doigt quelques irrégularités. Notamment par exemple, un électeur qui ne trouve pas son nom sur la liste électorale. Il explique être venu à 7 h 30 du matin, s’être fait indiquer son bureau de vote, mais n’avoir pas retrouvé le numéro de sa carte d’électeur dans ce bureau.
“Je ne suis pas seul dans cette situation, nous sommes nombreux” se plaint-il. Pour l’éditorialiste de Malijet ces “incidents malheureux ne peuvent nullement impacter négativement sur l’issue du scrutin”. Ainsi,
Il s’agit d’avancer et de regarder la compilation des résultats.
Des résultats “probablement suivis de contestation” anticipe-t-il et de marteler “celles-ci ne doivent pas occasionner la chienlit” ! “Le fair-play est attendu par les Maliens qui ne veulent que la paix, rien que la paix, afin de vivre tranquillement et d’espérer à un lendemain meilleur”, conclut l’édito.