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Présentation des vœux des forces vives : LE SOCIAL AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS

Le porte-parole a relevé les efforts consentis et a insisté sur l’attention particulière à porter sur certaines questions sensibles

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C’était au Conseil national de la société civile de notre pays (CNSC) qu’il revenait l’honneur de reprendre hier matin le cycle des cérémonies de présentation de voeux au chef de l’Etat. C’était en présence du chef du gouvernement, Moussa Mara et de plusieurs ministres. Lors du même événement, l’année dernière, le président du CNSC, Boureima Allaye Touré, avait signalé que le peuple malien attendait du président de la République des actions concrètes et très significatives pour son devenir et que ce même peuple souhaitait vivre dans un Mali uni et indivisible où régnerait un climat apaisé et sécurisé. L’orateur a estimé que durant toute l’année écoulée Ibrahima Boubacar Keïta et les institutions de notre pays ont été à la tâche pour faire face aux velléités subversives.

Les forces vives de la nation ont donc par leur porte-parole salué l’engagement patriotique du président de la République et ont encouragé ce dernier à poursuivre les actions positives entreprises. Partageant avec son illustre interlocuteur certaines préoccupations importantes sur l’état de notre nation, Boureima Allaye Touré a insisté avec force sur le renforcement du secteur social et la modernisation de la gouvernance. Le CNSC, a-t-il dit, porte une attention prioritaire aux domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’emploi en général et de celui des jeunes en particulier, de la justice, de la gouvernance en relation avec les questions de paix et de sécurité, de la décentralisation et de la relation entre administration et usagers. La question scolaire reste tout particulièrement au centre des préoccupations des forces vives de la nation. L’école malienne, a déploré Touré, reste toujours malade malgré les diagnostics établis à l’issue du Forum sur l’éducation et dont la mise en œuvre des solutions n’est pas encore à hauteur des attentes. La gestion actuelle de l’école, s’est inquiété le président du CNSC, est en train d’hypothéquer l’avenir de notre pays.

SOUCIEUX DU BIEN FAIRE. L’exemple des dérives constatées lors des examens du DEF et du baccalauréat 2014 en est une illustration. Une solution rapide et durable doit être recherchée. En ce qui concerne la justice maillon très important de la gouvernance démocratique et dont la réhabilitations reste une des attentes prioritaires du CNSC, elle a encore beaucoup à faire pour améliorer la perception qu’elle inspire au Malien lambda. Ce dernier trouve en effet que la justice ne lui est pas encore accessible. La réussite du processus de la décentralisation est au centre des préoccupations des citoyens, a assuré le porte-parole des forces vives, et les efforts déployés ont permis quelques avancées. Toutefois, la réalisation de l’une des recommandations des Etats généraux de la décentralisation et qui concerne la régionalisation reste une des attentes fortes des citoyens. Enfin les forces vives, a conclu Boureima Allaye Touré, apprécieraient les efforts du gouvernement pour une meilleure transparence dans la gestion des biens et des ressources publiques.

Répondant au président du CNSC, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta a souhaité que la nouvelle année soit celle de tous les espoirs et celle de la relance du vivre ensemble. Relevant toutes les marques de reconnaissance adressées au gouvernement, le chef de l’Etat s’est réjoui que « tout ait été dit là de la manière la plus correcte ». « Telle est une société civile responsable, soucieuse du bien faire » a apprécié Ibrahim Boubacar Keïta qui a commenté la diffusion récente sur certaines ondes d’une information qui ferait passer notre société comme championne dans la consommation d’alcool. Le chef de l’Etat s’est interrogé de savoir sur quelles statistiques se fonde une telle affirmation. Il a estimé que le procédé utilisé peut relever de la volonté délibérée de ternir l’image du Mali avant d’indiquer que l’information tendancieuse recevrait le démenti idoine.

Faisant le tour des préoccupations du CNSC, le président Ibrahim Boubacar Keïta a estimé que nous avons la responsabilité collective de corriger certaines situations. Nous sommes tous coupables dans ce qui arrive, a-t-il fait remarquer, parce qu’il y a des valeurs qu’il nous faut retrouver. Comme par exemple l’estime qui était naguère portée aux enseignants et qui s’est estompée. « Nous pouvons avoir un pays très beau, si les fondamentaux sont interpellés », a-t-il assuré. Revenant sur les pourparlers d’Alger, le président de la République a opposé un démenti à ceux qui prétendent que le Mali a été bradé. « Il n’en est rien et il n’en sera rien, a assuré Ibrahim Boubacar Keïta. Rien de ce qui vous inquiète ne sera compromis ».

S. DOUMBIA

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