Suite à nos parutions du mercredi 05 et 12 Novembre, où nous avons alerté l’opinion nationale sur la présence sur le marché de certains produits périmés de la brasserie du Mali (BRAMALI), notamment la boisson Coca-cola, nous avons été interpelés par la société, notamment la section commerciale le mercredi dernier à la zone industrielle. Après plusieurs heures d’échanges, les deux responsables qui ont tenu à nous rencontrer se sont expliqués, mais…
Au lieu de se résigner et demander pardon aux consommateurs maliens pour les préjudices causés par leurs produits, les responsables se sont mis à se justifier. A leurs dires : « Bramali veille sur ses produits. Ce qui veut dire qu’aucun ne produit ne sort sans contrôle strict afin de rassurer sur la date de préemption. A la Bramali tous les produits sont écoulés avant trois ou quatre mois de sa date de préemption. Et si par malheur il y a découverte de boissons avariées, elles sont détruites immédiatement. Outre, ils signalent que certains grossistes et revendeurs ne tiennent pas compte de la disposition de produits, ils déposent les nouveaux arrivages sur les anciens. Ce qui fait que, diront-ils, certains ne seront pas surpris de voir leurs produits périmés à leur insu… »
Sûrs du bon travail de leur entreprise, les deux responsables commerciaux nous ont parlé de la filiale de ladite société qui n’est plus à présenter dans le monde. Aussi, ils nous ont rappelé le nombre de certifications obtenues par Bramali depuis années.
« Dès que les produits sortent de Bramali, nous n’avons pas les moyens de les contrôler. Notre rôle n’est pas de mener un contrôle externe, il y a des services compétents de Etat qui doivent faire ce travail pas nous ».
Selon l’explication du directeur commercial, la boisson avariée ne tue pas. Il a parlé avec assurance et insistance. Ce propos n’engage que lui, et si tel est le cas pourquoi Bramali mentionne-t-elle une date de préemption sur ses produits ? Et sur quelle base ou étude s’est-il fié pour affirmer. Est-ce un spécialiste de la santé ?
Comme si cela ne suffisait pas, le commercial s’est même traduit en un spécialiste ou professeur de journalisme communication en nous dispensant des cours de déontologie journalistique. « Avant d’écrire cet article vous auriez dû nous consulter pour savoir ce qui se passe réellement. Et vous n’avez fait qu’écouter une seule partie ».
Quelle autre partie après avoir être témoin oculaire et détentrice de bouteilles périmées de Bramali ?
Que le directeur commercial de Bramali sache que nous ne sommes pas des amatrices, mais des professionnelles de la communication. Qu’il sache aussi que nous ne sommes pas venues dans ce métier si passionnant par effraction. Aussi, nous l’informons que quelle que soit la situation, nous n’allons jamais déroger à notre mission d’information de la population. Le seul objectif pour nous est d’alerter la population sur la circulation au marché des boissons avariées provenant de la Bramali. Notre angle d’attaque était d’informer pas autre chose. Et quoi qu’il en soit, nous avons fait notre devoir pour le bien-être des populations.
En tout cas, ce n’est pas au commercial d’une entreprise de nous apprendre ce que nous devrons faire. Car, nous nous souvenons jusque-là des leçons apprises à l’école de journalisme qui nous a formés. A bon entendeur salut !
Mariétou Konaté