Dans une tribune intitulée « Ibk et ses acolytes, ennemis N° 1 du peuple malien », publiée sur les réseaux sociaux, le 10 juillet 2019, l’honorable Oumar Mariko, député élu à Kolondièba et président du SADI, fustige le comportement des hommes politiques maliens qui ont soutenu l’impérialisme français contre le peuple malien. Sans tabou, il affirme que la lutte contre cet impérialisme passe par la liquidation du Régime de Ibrahim Boubacar Keita et acolytes, « Ennemis N° 1 du Peuple malien ».
Connu pour son franc-parler, l’honorable oumar Mariko ne fait pas de cadeau au régime IBK, ni à certains cadres de l’opposition et encore moins à la France. Pour le député de Kolondièba, beaucoup d’hommes politiques mentent pour être dans la grâce de la France. « Tous ces gens mentaient ou calomniaient pour rentrer dans les grâces de la France, afin de prendre le pouvoir, au mépris de leur peuple… et ça continue hélas », écrit-il. Oumar Mariko dit haut ce que beaucoup pensent bas en accusant la France et ses complices nationaux pour leurs pratiques impérialistes contre le peuple malien. « La mission de la France s’exécute à travers les nationaux depuis toujours avec la stratégie de diviser pour régner », a-t-il écrit dans sa tribune N°1. Pour Oumar Mariko, on ne doit pas protester que contre la France, mais contre les Maliens impliqués dans la signature de l’Accord de défense militaire. « Quand je vois des gens, aujourd’hui, s’exciter contre la France, la Minusma et qui oublient les responsables politiques dans l’opposition et au pouvoir ayant écrit à la France sous une douce et intéressée pression, qui ont voté l’Accord de défense militaire franco-malien ; je dis-nous ne sommes plus sortis de l’auberge… », lit-on dans le document. Très frustré, Oumar Mariko qualifie la situation du Mali d’une tragi-comédie. «Le film est un long métrage avec son cortège de morts innocents, de jeunes engagés dans l’armée au nom d’une prétendue défense de la patrie », écrit-il avant de déplorer que le massacre des Touaregs soit resté longtemps dans un silence général complice des autorités maliennes. L’opposant Mariko dénonce les massacres lâches des populations peules et Dogons au centre du pays. « De peuls liquidés physiquement, calcinés sans état d’âme… d’enfants dogono, de vieux dépositaires de connaissance massacrés…. À la mémoire de tous ceux des champs macabres de gloriole pour ceux qui tuent… sur leur mémoire des clairons cyniques et des médailles pour certains rendus à leurs bourreaux pas à la patrie… », déplore-t-il avant de clasher les autorités : « des collectes de fonds imbibés de larmes de crocodile ». Oumar Mariko se dit choqué à ce qu’on masque la responsabilité des hommes politiques maliens pour leur complicité en faveur de la France. « Oui la tragi-comédie continue à masquer la responsabilité de ces cyniques, voyous brigands et bandits politiques au pouvoir et à l’opposition qui, après avoir liquidé notre système économique collectif, en arrivent à liquider les forces sociales productives d’aujourd’hui et de demain », a-t-il déclaré avant de dénoncer le rançonnement, la corruption …qui se passent à ciel ouvert partout à travers le Mali.
Pour le député Mariko, ce qui est déplorable, c’est que des gens soient sevrés de terres de culture, parfois ligotés et battus à sang pour avoir refusé d’être taxés d’esclaves et traités comme tels. « Partout, c’est l’exacerbation des problèmes quotidiens parfois enfouis, et la création d’autres pour l’appétit de ces charognards et vautours », a-t-il regretté. Le président du SADI jette des pierres dans le jardin des hommes politiques maliens qui sont dans le double jeu. Il estime que ceux-ci ont trompé les Maliens. « Ils avaient besoin de soutien extérieur sentant la prise de conscience populaire… lettre à Hollande, lettre aux Nations unies… bienvenue Serval merci Serval… bienvenu Barkhane, bienvenue Minusma, bienvenue G5 Sahel… bonjour les milices ! Allô, accord de défense ! Salut Accord d’Alger ! Oui Accord politique et Bonjour révision constitutionnelle », a-t-il déclaré. Pour Oumar Mariko, avant de lutter pour le départ de la France, on doit lutter contre les signataires des différents accords. « Quant à nous, l’histoire nous enseigne ceci : Le combat contre l’impérialisme français, et euro-américain passe par la liquidation du Régime de Ibrahim Boubacar Keita et acolytes, Ennemis N° 1 du Peuple malien », a-t-il conclu.
Boureima Guindo
Le Pays