Depuis jeudi dernier, les travaux des quatre commissions thématiques se poursuivent sans interruption à la résidence El Mithak, dans la capitale algérienne. Rappelons que pour cette première semaine de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens, il s’agit pour l’équipe de médiation d’écouter les représentants de la société civile issus des différentes parties en conflit. Selon nos informations, cette audition se poursuivra probablement jusqu’au mercredi 10 septembre prochain. Et ce, avant le démarrage des négociations directes entre le gouvernement malien et les mouvements armés du nord du pays.
Il convient de préciser que ce processus d’Alger vise à chercher des pistes de solutions à travers des négociations pour mettre fin à la crise qui secoue le septentrion depuis janvier 2012. Ainsi, la médiation table sur une durée de 100 jours pour la signature d’un accord de paix global et définitif entre les parties belligérantes. S’agissant des travaux de groupes thématiques, chacun d’eux se déroule en présence d’une équipe de médiateurs composée de quatre membres.
Ainsi, les négociations proprement dites ne débuteront qu’après que les revendications des représentants de la société civile malienne auront été écoutées.
Approché par nos soins, un membre de l’équipe de médiation a affirmé que celles-ci seront prises en compte et serviront même de base de travail lors des négociations directes entre le gouvernement et les mouvements armés. La médiation dont le chef de file est assuré par l’Algérie avait fixé un délai de six semaines de négociations au bout duquel un accord de paix devrait être signé au cours d’une cérémonie officielle au Mali. Cependant, il n’est pas exclu qu’il aille au-delà de cette échéance, car la feuille de route prévoyait même jusqu’à huit semaines. Rappelons que les quatre groupes thématiques dans lesquels les participants travailleront sont notamment : politique et institutions, sécurité et défense, justice et réconciliation et enfin développement économique et social. Après presque une semaine de discussions intenses, le ton est véritablement à l’apaisement. Il est clair que les différentes parties en conflit veulent tous aller vers la paix malgré des approches souvent divergentes.
Le travail des participants actuellement consiste à surmonter d’éventuels obstacles qui surviendraient lors des négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord. Leur rôle est donc de baliser le terrain afin de conclure un accord de paix durable après la séance plénière que le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avait fixée lors de son allocution d’ouverture, le lundi 1er septembre dernier, pour les 7, 8 et 9 octobre prochain. Encore faudrait-il que des questions comme le statut particulier du nord du Mali que réclament les représentants des groupes armés soient réglées définitivement. Signalons que la signature de ce document est prévue au Mali le 10 octobre prochain, date qui coïncidera avec la journée mondiale de la paix. C’est donc là toute la symbolique de cette démarche algérienne.
Massiré Diop, depuis Alger
SOURCE: L’Indépendant