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Pourquoi l’opposition malienne s’acharne sur Saïd Penda ?

Ainsi, donc j’aurai fait des études au Mali et certaines sources ont même été très précises. J’ai lu quelque part que je suis un ancien de l’école de médecine de Bamako. D’autres parlent de l’ENA ; tantôt c’est l’ENI. Le quotidien d’Alpha Oumar Konaré m’a classé, non sans un certain dédain, comme “ex-étudiant de l’Ecica de Bamako”. Croyant devoir répondre à mon analyse qui désigne l’ex-président Konaré comme l’assassin de la démocratie malienne, “Les Echos”, pour ne pas le citer, dans son édition du jeudi 25 juin 2020, m’a consacré sa Une et une page et demi. Injures, calomnies, tout y passe. Un pur gaspillage, puisque ces confrères auraient été plus inspirés à réagir à mon analyse plutôt que de déverser leur bile sur ma modeste personne. Qui est-ce que la vie d’un simple journaliste intéresse ? A mon avis personne. Mais puisqu’ils ont voulu parler de moi, je profite, non pas pour parler de moi-même, car ce n’est pas vraiment mon genre, je profite, disais-je, pour corriger au moins quelques contrevérités.

1-Saïd Penda n’a pas fait ses études au Mali. 2- J’ai flirté en 1991 avec l’AEEM (Association des élevés et étudiants du Mali) pour des raisons très personnelles, que même Soumeylou Boubèye Maiga, qui était directeur de la Sécurité d’État ignore. 3- Je n’ai jamais touché un seul sous pour orienter mes analyses dans le sens souhaité par un donneur d’ordre tapis dans l’ombre, et ceux qui continuent de parler de moi comme d’un mercenaire payé par IBK répondront devant Allah de ces grossiers mensonges, le jour du jugement.
J’ai été correspondant de la BBC au Mali pendant 11 ans. J’ai démissionné de la BBC il y a environ 7 ans, après deux décennies comme correspondant dans plusieurs pays africains, où j’ai servi concomitamment l’agence de presse américaine Associated Press. J’ai ensuite rejoint la Commission européenne où je venais d’être recruté comme chef de la communication pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Je dirige désormais ma propre entreprise depuis 2013.
Pour le reste, je ne défends pas IBK. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des raisons objectives pour que certains Maliens soient mécontents de la gouvernance actuelle de leur pays et qu’ils expriment cette colère. Je m’oppose au renversement d’un président démocratique élu, car s’il faut qu’on renverse le régime chaque fois qu’une partie du peuple n’est pas contente de la gestion du pays, on installerait la chienlit. Et cette position, je l’aurais eue même si le président s’appelait Mountaga Tall, Oumar Mariko, Soumaïla Cissé, Moussa Mara, Cheick Oumar Sissoko, Mahmoud Dicko ou quelqu’un d’autre.
Pour terminer, je continuerai de partager le fruit de mes réflexions avec ceux qui me lisent, que ces analyses portent sur le Mali ou sur d’autres pays. Aucune menace ni intimidation ne me feront renoncer à ma liberté de parole et de ton. Pour ceux que cela intéressent, j’ai d’ailleurs décidé de réaliser un documentaire d’investigation qui fera l’audit de l’arsenal de défense et de l’outil sécuritaire du Mali au moment où IBK arrivait au pouvoir. Je vais ensuite présenter de façon exhaustive, dans la même enquête, les acquis dans ce domaine crucial. Ce sera, insh’Allah, un film d’environ 1 heure. Ce qui est vrai, est vrai !

Saïd Penda

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