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Pourquoi Hervé Renard peut réussir au Maroc

Trois mois après son départ de Lille, Hervé Renard devrait être nommé sélectionneur du Maroc dans les prochains jours. Son profil et son expérience pourraient aux Lions de l’Atlas de redorer leur blason.

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Badou Zaki n’est plus le sélectionneur de l’équipe du Maroc. La Fédération royale marocaine (FRMF) a limogé le technicien pour résultats insuffisants. Mais pas seulement. L’ancienne gloire locale, gardien des Lions de l’Atlas, a été lâchée par une partie de ses joueurs. Ceux-ci ne croyaient pas en ses méthodes, sa tactique et son management, jugés «d’un autre temps», et qui «n’étaient pas heureux de venir en sélection» comme nous le confie un proche de la sélection. Pour le remplacer ? Un seul nom revient en boucle. Libre depuis son départ de Lille au mois de novembre dernier, Hervé Renard est arrivé ce vendredi 12 février à Casablanca et devrait être très rapidement nommé  sélectionner du Maroc, mardi ou mercredi.
Depuis 2004, et une finale de CAN perdue face à la Tunisie (2-1), le Royaume est à la recherche de l’homme providentiel pour conduire les Lions de l’Atlas vers la rédemption. Après l’accident industriel et financier Eric Gerets (235 000 euros net par mois, villa à Rabat, 4×4 Hyundaï Santa Fé avec chauffeur etc…), l’échec des solutions locales avec Rachid Taoussi et Badou Zaki, Hervé Renard est attendu comme le messie par les supporters marocains. Pourquoi l’arrivée de cet homme pourrait-elle enfin aider le Maroc à retrouver le Mondial, 20 ans après la dernière participation en France en 1998 ? On a recensé trois raisons majeures qui nous permettent de croire que l’homme à la chemise blanche est celui qui va redonner le sourire aux 34 millions d’habitants et à toute sa diaspora passionnée.

Parce que c’est un expert de l’Afrique

Sur le continent, il n’est pas seulement considéré comme un gros CV. Hervé Renard est une légende. Le technicien français a remporté deux Coupes d’Afrique des nations (avec la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015). C’est le seul entraîneur à avoir réussi cette prouesse dans l’histoire de compétition continentale. Il l’a fait au Gabon en 2012 avec les Chipolopolo (surnom estampillé de la Zambie) où dans la peau d’un outsider, il a terrassé tous les grands favoris de la compétition avec un succès finale contre la Côte d’Ivoire (8 t.a.b à 7). Drogba s’en souvient encore… Au terme de cette 28e édition, le monde du football a découvert le talent insolent de ces joueurs d’Afrique australe (Kalaba, Mayuka, C. Katongo…), emmenés par un guide dont émane une énergie incroyable.

Trois ans après, rebelote en Guinée Equatoriale, où l’ex-coach de l’USM Alger (2011-2012) permet à la Côte d’Ivoire de remporter un trophée après lequel elle courait depuis 1992. Sans Didier Drogba, mais avec des stars comme Yaya Touré, Gervinho ou Wilfried Bony, l’ancien coach de Cherbourg prouve à tout le monde qu’il est aussi capable de gérer un vestiaire des plus compliqués. Au Maroc, il pourrait se retrouver confronté à d’autres problématiques. Le vestiaire est composé d’une mosaïque de joueurs issus de la diaspora francophone, belgophone, néerlandophone et de joueurs du cru. Le défi pour Renard est de faire cohabiter toutes ces composantes et de les fédérer derrière le maillot du Maroc.

Parce que c’est un meneur d’hommes

Réputé droit et très efficace dans la préparation mentale de ses joueurs, Hervé Renard n’hésite pas à élever la voix quand la situation l’exige. L’anecdote est truculente, et a fait le tour de l’Afrique. Lors des éliminatoires de la CAN 2015, alors que la Côte d’Ivoire est accrochée par la Sierra Leone (1-1). De retour au vestiaire, le Français est entré dans une colère monumentale contre ses hommes, et a explosé au passage une chaise. Message reçu 5 sur 5. Les Eléphants finiront par remporter la rencontre 5-1. Face aux égos, le natif d’Aix-les-Bains ne se cache pas, et les affronte comme à Lille où il n’aurait pas hésité à recadrer Rio Mavuba… Au Maroc, la rigueur a parfois manqué, les joueurs n’ont pas toujours été totalement concentrés. Par manque d’autorité ou par suffisance ? C’est aussi dans ce registre qu’il est attendu. De l’ordre dans le jeu, mais aussi dans la discipline de vie où il va falloir que les règles soient les mêmes pour tout le monde.

Dans sa tâche, pour l’aider, Patrice Baumelle devrait être là comme fidèle appui. Mais, il pourra aussi compter sur Mustapha Hadji. L’ancien adjoint de Badou Zaki devrait être du nouveau staff technique. Une chance pour Renard qui va pouvoir compter sur sa connaissance de l’environnement et des hommes. L’ancien meneur de jeu de l’équipe du Maroc 98 est très apprécié et respecté par le groupe des joueurs, et il a souvent permis de canaliser le mal être de certains par rapport à Badou Zaki. Ce dernier a utilisé plus de 90 joueurs lors de son passage avec les Lions de l‘Atlas. L’un des challenges de Renard est d’arriver à trouver une ossature. En somme, stabiliser un groupe avec des choix forts. Et puis, mettre la sève nécessaire pour créer un état d’esprit beaucoup plus conquérant. Transcender les hommes pour qu’ils se fassent mal pour ce maillot ! Cet aspect a beaucoup manqué aux Lions de l’Atlas sur la dernière décennie. C’est peut-être la clé de tout !

Parce que c’est un vrai dénicheur de talents

Partout où il est passé, Hervé Renard a su faire émerger des talents. Conscient de la qualité du vivier des joueurs locaux, il a construit son succès avec la Zambie autour d’une ossature composée de 80% de joueurs évoluant sur le contient. En Côte d’Ivoire, il a rebattu les cartes, et a donné sa chance à des joueurs en devenir comme Eric Bailly, Serey Die ou Wilfried Kanon. A l’image du gardien, Sylvain Gbohouo, présent sur quasiment tout le tournoi, cette équipe était peut-être moins talentueuse que lors d’autres CAN mais elle était habitée par un esprit de commando qui lui a permis de sortir l’Algérie, favorite, en quarts de finale (3-1). Pragmatique, Renard sait s’adapter aux adversaires, et va façonner son équipe selon ses qualités. En Afrique, on l’a déjà vu jouer en 4-4-2, 4-3-3 ou 3-5-2. Avec lui, ce n’est pas le système qui fait les joueurs, mais bien le contraire. Il va également s’occuper de l’équipe A’ et des Olympiques pour avoir un droit de regard sur tout le potentiel marocain. Y a de quoi faire…
Source: francefootball.

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