Le président du Conseil supérieur de la Diaspora malienne de France, M. Baidy Dramé, a été exclu du bureau le 22 septembre dernier. Cause : manquements graves à l’éthique, au fonctionnement démocratique régulier du CSDMF et atteinte à l’image et aux intérêts du CSDM.
Le bureau du CSDM France a, à travers un communiqué, annoncé l’exclusion de son président, Baidy Dramé, de toutes les instances du CSDM en France. Cette décision a été prise suite à des pratiques peu orthodoxes commises par l’intéressé. « Le Conseil supérieur de la diaspora malienne de France – CSDMF informe la communauté malienne de France ainsi que tous les partenaires du CSDMF et du CSDM que Mr Baidy Dramé, à qui les adhérents du Conseil supérieur de la diaspora malienne de France avaient confié la mission de président en octobre 2016 , est exclu du CSDMF », a précisé le communiqué qui explique les raisons de l’éviction de M. Dramé : «Cette exclusion de Baidy Dramé, actée le 22 Septembre 2019 par le CSDMF, est motivée par des manquements graves à l’éthique, au fonctionnement démocratique régulier du CSDMF et par des atteintes à l’image et aux intérêts du CSDM ».
En effet, selon le communiqué du bureau CSDM de France, Baidy Dramé, désormais ancien président du CSDM, a « frauduleusement » déposé à l’Institut national de propriété intellectuelle – INPI, le logo du CSDM qui est une propriété du CSDM bien avant la création de son démembrement en France, le CSDMF. Ce dépôt, argumente-t-on dans le communiqué, a pour effet de « réserver » à lui (Baidy Dramé) les droits d’un visuel qui est une propriété collective. « Le contentieux ainsi créé est à ce jour pendant devant le tribunal de grande instance de Paris, l’assignation lui ayant délivrée conformément à la loi », lit-on dans le communiqué du CSDM France.
Ce n’est pas tout, le nommé Baidy Dramé a, selon le communiqué du CSDM France, se prévalant de ce dépôt « frauduleux », menacé de poursuites judiciaires contre plusieurs partenaires nationaux et internationaux du CSDM pour l’usage du logo CSDM dans des campagnes de communication conçues pour le CSDM. « Ces menaces portent atteinte à l’image du CSDM dont l’action est unanimement saluée dans la diaspora malienne », lit-on dans le communiqué.
Le président exclu du CSDM France a, selon ses anciens camarades, opposé un blocage systématique depuis presque dix-huit mois quant au fonctionnement du bureau. « Nonobstant les nombreuses demandes à lui remises par messages simples, par lettres recommandées et par lettres remises par huissier, une seule réunion a été convoquée par lui depuis le début de l’année », reproche-t-on à Baidy Dramé.
Ce sont des pratiques peu orthodoxes précitées qui ont conduit, selon les responsables du CSDM, à l’exclusion de M. Dramé. « Ces motifs et bien d’autres non évoqués ici mettent le CSDMF dans l’obligation de procéder à l’exclusion de Baidy Dramé qui, de ce fait, ne peut désormais engager ni le Conseil Supérieur de la Diaspora malienne de France – CSDMF, ni le Conseil supérieur de la Diaspora malienne CSDM. Le bureau du Conseil supérieur de la Diaspora malienne de France compte sur la vigilance de la communauté malienne de France, sur celle des partenaires et des autorités administratives pour faire valoir cette information en cas de besoin », précise le communiqué signé le 22 septembre 2017.
Le comble dans cette histoire est que quelqu’un qui a été mandaté le 19 août 2016 pour la mise en place d’un démembrement du CSDM en France, puisse vouloir s’approprier du logo de cette même association en 2018. L’incohérence est passée par là !
Boureima Guindo
Source: lepays