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Pour s’être opposé aux caprices d’une dame, a l’aéroport de Bamako-Senou, un policier échappe de justesse aux foudres de Moussa Mara

Réputée proche du Premier ministre, mais aussi, représentante des intérêts de la société Alpha Telecom du richissime opérateur burkinabè du mobile, Appollinaire Compaoré, cette dame – dont nous tairons le nom pour l’instant – se croyait tout permis.

 

AEROPORT_BAMAKO_SENOU

 

Arrivée à l’aéroport Bamako-Senou, avec ses grands airs de sainte-ni touche, elle a eu une altercation avec un policier. C’était à l’occasion du départ du président Blaise Compaoré, au terme de sa visite de 48 heures dans notre pays.

Ce policier a eu le tort de rappeler  à l’ordre, la prétendue amie du Premier ministre,  en l’invitant à respecter la loi, applicable à tous les usagers de l’aéroport. Colère de notre « Reine ». Elle sermonne l’agent de police, pour avoir commis, selon ses propres termes, un « crime de lèse-majesté ». Avant d’appeler Moussa Mara  au téléphone pour lui faire part de l’incident.

Du coup, le chef du gouvernement demande à parler, directement, au policier qui refuse de prendre le téléphone. Car, selon lui, il n’a fait que son travail.

C’est ainsi que, selon des témoignages concordants,  Moussa Mara se serait adressé à ses supérieurs hiérarchiques. Afin qu’il soit sanctionné. N’eût été le soutien de son directeur général, ce policier serait, actuellement, dans de beaux draps.

Proche de la direction générale de la police, une source digne de foi rapporte que le policier a bénéficié du soutien de ses supérieurs pour avoir fait appliquer le règlement à la lettre.

Sous la pression du Premier ministre, dit-on, deux rapports ont été rédigés  sur cet incident : l’un donnant raison à la dame, l’autre condamnant le policier,  pour s’être refusé de se « prêter à ce trafic d’influence ». Qui ne dit pas son nom.

Considérée toute puissante, en terre libre et démocratique du Mali, cette dame vient d’apprendre à ses dépens que la loi est, désormais, la même pour tous dans notre pays, y compris pour les proches du Premier ministre.

Avec sa côte de popularité en dégringolade au sein de l’opinion nationale et internationale,  surtout après ses contre-vérités sur le Boeing d’ATT et sa visite controversée  à Kidal à l’issue de laquelle,  six préfets ont été assassinés, Moussa Mara donne, hélas,  chaque jour que Dieu fait, une autre  image  de lui-même.

Requiem !

Oumar Babi

 

SOURCE: Canard Déchainé

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