Face à la non maitrise du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale et l’ignorance de la procédure parlementaire aussi bien par le président de l’Assemblée que par les députés, un huis clos est proposé pour mettre certains points sur les i, dans les prochains jours.
C’est, en tout cas, la proposition du député Yaya Sangaré et d’autres élus qui ne comprennent pas que des députés puissent avoir autant de carence qu’ils étalent à tout bout de champ.
Tantôt, ce sont des insultes et des attaques ciblées, tantôt la cacophonie assourdissante amenant parfois le président Issaka Sidibé à taper du poing sur la table ou à leur rappeler qu’ils ne sont pas dans un cirque, un théâtre italien ou encore au zoo. A chaque plénière, ce sont des manquements graves au règlement intérieur qui sont constatés. Nos honorables « applaudisseurs publics » vont jusqu’à se traiter parfois de tous les noms d’oiseau, à l’image de Moussa Timbiné traitant certains députés de catalyseurs, ou de ce député de l’opposition qui trouve qu’il y a trop de mesquinerie dans l’hémicycle. Le président a obligé certains à retirer des propos désobligeants.
Il arrive parfois que les groupes parlementaires se jettent des cailloux, se croyant toujours en campagne électorale. Dans cette guéguerre, ils perdent de vue l’essentiel, et les populations qu’ils sont censés représenter les observent avec beaucoup de curiosité. En tous cas, il y a urgence à revoir leur copie même si c’est à huis clos.
Vivement des parlementaires responsables.
Harber MAIGA