Les Etats-Unis sont disposés à voter en faveur d’une résolution autorisant l’envoi de casques bleus en Centrafrique. Une option soutenue depuis des mois par le président français, François Hollande et vivement encouragée, mardi, par la présidente de la transition centrafricaine. Catherine Samba-Panza a interpellé la communauté internationale sur le besoin de troupes supplémentaires pour mettre fin aux exactions. La France est d’accord, et Washington aussi. Linda Thomas Greenfield, la vice-secrétaire d’Etat américaine en charge des Affaires africaines, l’a dit lors d’un entretien exclusif accordé à Nicolas Champeaux envoyé spécial de RFI au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.
« Nous avons eu de longues conversations avec le gouvernement français sur le dossier centrafricain. Et nous soutenons tout ce que le gouvernement français a entrepris dans le pays en étroite collaboration avec la force Misca ». Avec cette déclaration, Linda Thomas Greenfield ne laisse pas de doute quant à l’engagement de son pays sur la question centrafricaine : « Vous le savez, la première résolution des Nations unies a prévu le déploiement sur le terrain d’une équipe technique d’évaluation pour estimer les besoins d’une éventuelle force de maintien de la paix. Et si une décision devait être prise sur le déploiement d’une force de maintien de la paix alors cette option aura notre soutien ; nous avons été très clairs là-dessus ».
Une décision confortée après une visite de la vice-secrétaire d’Etat américaine en charge des Affaires africaines dans le pays : « La Centrafrique pose de nombreux défis, je suis sûre que nos collègues français et africains sont d’accord avec moi sur ce point. J’étais en Centrafrique en décembre 2013, j’ai été témoin de toutes les difficultés et les défis auxquels la communauté internationale était confrontée. Même si la situation s’est légèrement améliorée ces dernières semaines, les groupes armés qui sont chassés de Bangui gagnent le Nord et l’on assiste aux mêmes scènes de violence dans de nouvelles régions. Donc, il nous faut envoyer davantage de troupes sur le terrain pour qu’elles mettent fin aux atrocités qui sont commises en dehors de la capitale ».