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Pour le non-paiement de leurs salaires : Les enseignants des collectivités du District de Bamako et de Kayes en arrêt de travail

Au Mali, les enseignants des écoles publiques de Bamako et de Kayes ont débrayé hier, lundi 8 février 2021, à cause du non-paiement de leurs salaires du mois de janvier.

Hier,  8  février 2021, Bamako n’a pas connu  de cours  au niveau des  écoles publiques. Pour cause: l’arrêt de travail décrété par les enseignants des collectivités  au niveau du District de  Bamako  pour  non-paiement de leurs  salaires  du  mois passé. Selon  nos informations, par  solidarité à leur endroit, les autres enseignants n’ont pas donné cours.  Joint  par nos soins pour  en savoir plus, le secrétaire général  du Synesec (Syndicat national  des enseignants du secondaire, de l’Etat et des Collectivités), Sambou Diadié Fofana,  n’est pas passé par mille chemins pour nous confirmer la véracité de la grève. Effectivement, confirme Sambou Diadié Fofan, c’est vrai.  Il n’y a pas d’école ce lundi 8 février à Bamako au niveau du publique. Les enseignants des collectivités  ont  décidé  d’arrêter  de  dispenser  les cours parce que leurs  salaires du mois dernier (janvier)  ne sont pas payés. Il  faut rappeler, s’indigne le  secrétaire général du Synesec, Sambou Dia Fofana, que l’arrêt  de travail des enseignants des collectivités dans le District de Bamako est fait de façon reccurente. Ça date, dit-il, depuis une quinzaine d’années. Nous, enseignants, avons tout  fait, regrette Samabou Diadié Fofana, crié sur tous les toits  pour qu’on accèlère  les paiements, pour qu’on trouve une solution à ce retard de salaire, rien n’est fait. Le droit de travail dit que, rappelle Sambou Diadé, le travailleur  doit percevoir son salaire au plus tard le 5 du  mois, après  le mois écoulé. « A partir  du 5  dans le nouveau mois, le travailleur  peut se consédérer en retard de salaire », a fait savoir le secrétaire général du SYNESEC. La situation d’aujourd’hui  ne doit surprendre personne,  selon  le premier  respeonsable  du SYNESEC, Sambou Diadié Fofana.  «Cela ne doit surprendre personne. Les autorités  avaient été informées que si une solution n’est pas trouvée à la question, qu’on allait  passer  à des actions  comme  ça  sans dépôt de  préavis de grève. Et  c’est  ce qu’on vit en ce moment. C’est  dommage puisqu’on pouvait éviter tout cela si on travaillait dans ce pays», déclare  mécontent Sambou Diadié Fofana du Synesec.

C’est  regretable, déplore Sambou,  que près de trente ans après la démocratie de telle situation  arrive  à notre pays  et de surcroit à son enseignement, un des piliers du développement de l’Etat.  «S’il y a un acquis après l’arrivée de la démocratie au Mali, c’est la regularité des salaires. Et il n’est pas acceptable, concevable, admissible que  les enseignants  soient  payés  10 à 15  jours après  la  fin du mois. Tout  ça parce  que l’administration scolaire où les services  financières de l’Etat  ne travaillent  pas. Pourquoi les enseignants  doivent toujours sortir  ou grèver  pour  se faire  entendre ? A  chaque fois, il faut sortir pourqu’ils se précipitent de traiter  leurs  dossiers  et les payer. Deux, trois, quatre mois après, on retombe dans les mêmes travers. «C’est pour rester solidaires à leurs camarades des collectivités que les autres enseignants ont boudé les classes», conclu avec déception Sambou. Selon nos informations, les enseignants des collectivités de Kayes ont également arrêté le travail hier pour les mêmes raisons.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain- Mali

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